Cette thèse de doctorat s'inscrit dans le courant de recherche qui étudie les implications financières associées à une meilleure responsabilité sociale des entreprises (RSE). Après un chapitre préliminaire qui nous permet de présenter la littérature antérieure et de situer notre recherche, nous effectuons trois études empiriques. Dans la première étude, nous étudions l'impact de la RSE sur le risque financier des entreprises (mesuré par le risque total, systématique et spécifique). En utilisant un échantillon de 5716 observations entre 2001 et 2011, nous montrons que les entreprises socialement responsables réduisent significativement leur risque systématique. Les résultats de cette étude suggèrent aussi que ces entreprises disposent d'un capital moral qui absorbe l'impact de potentiels chocs spécifiques. Quant à l'analyse des dimensions de la RSE, nous démontrons que les “ressources humaines” réduisent le plus le risque financier des firmes, suivies par le “ comportement sur le marché” et le “gouvernement d'entreprise”. Dans la deuxième étude empirique, nous nous intéressons à l'impact de la RSE sur la maturité de la dette des entreprises. En utilisant un large échantillon d'entreprises américaines, nous montrons que les entreprises socialement responsables réduisent significativement la maturité de leur dette. Nous montrons aussi que ces entreprises substituent les capitaux propres à la dette long-terme. Un niveau élevé de RSE réduit la proportion des investissements financés par de la dette long-terme et augmente la proportion des investissements financés par des capitaux propres et de la dette court-terme. Dans la troisième étude empirique, nous utilisons un échantillon de 22389 observations entre 1991 et 2012 et nous nous intéressons à la relation entre la RSE et la politique de dividendes. Nous soulignons que les entreprises socialement responsables paient plus de dividendes que les entreprises non socialement responsables. Nous démontrons aussi que les entreprises socialement responsables ont une politique de dividendes plus stable. Globalement, nos résultats empiriques valident nos hypothèses. Ils suggèrent que les entreprises socialement responsables utilisent la maturité de leur dette et leur politique de dividendes comme des mécanismes qui permettent de contrôler les phénomènes de surinvestissement en RSE. Ces mécanismes permettent de renforcer les effets positifs liés à une meilleure RSE (i.e., la réduction du risque). / Corporate Social Responsibility (CSR) is, nowadays, considered one of the most debated topics in both theory and practice. This dissertation investigates some financial implications associated with high CSR involvement. After Synthesizing the existing literature in the field, we perform three empirical studies. The first empirical study examines the impact of CSR on firm financial risk (measured by total, systematic and specific risks). Using a database of 5,716 firm-year observations between 2001 and 2011, we show that a socially responsible firm avoids certain risks acknowledged by the financial market as socially responsible systematic risks, like environment penalties and consumer disloyalty. Socially responsible firms also own a moral capital that reduces the impact of some firm specific shocks and thus the idiosyncratic risk level. It appears that the most important reduction of financial risk is due to the “human resources” sub-rating, followed by “business behavior” and “corporate governance”. The second empirical study investigates the impact of CSR on firm debt maturity. Using a large sample of US firms, we find robust evidence that high CSR firms significantly reduce their debt maturity. Furthermore, high CSR firms substitute shareholders' equity for long-term debt. CSR decreases the extent to which investments are financed with long-term debt and increases the extent to which investments are financed by short-term debt and shareholders' equity. The third empirical study uses a sample of 22,839 US firm-year observations over the 1991–2012 period in order to explore the relationship between CSR and dividend payout policy. We find that high CSR firms pay more dividends than low CSR firms. Moreover, socially irresponsible firms adjust dividends quicker than socially responsible firms: dividend payout is more stable in high CSR firms than in low CSR firms. Additional results show that firms involved in two controversial activities –military business and alcohol – are associated with low dividend payouts, which is likely to be due to the high cost of external funding for these firms. Overall, our results support the expectation that socially responsible firms use debt maturity and dividend payout as mechanisms to avoid CSR overinvestment problems and to maintain the positive effects associated with high CSR strategies (i.e., risk reduction).
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2014GRENG012 |
Date | 05 December 2014 |
Creators | Benlemlih, Mohammed |
Contributors | Grenoble, Girerd-Potin, Isabelle |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | English |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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