Afin d'améliorer les performances des élèves allophones à l'écrit, le ministère de l'Éducation, du Loisir et du Sport, dans son plus récent programme, prescrit l'utilisation de la nouvelle grammaire en classe de français langue seconde. Avant d'évaluer les apports de cette approche, il faut d'abord savoir si elle est appliquée dans les écoles. La présente étude vise, en plus de recueillir des données sociodémographiques sur chaque sujet, à connaître les pratiques déclarées d'enseignants de français langue seconde pour amener leurs élèves d'écoles montréalaises à bien construire leurs phrases à l'écrit. Nous les interrogeons également sur le matériel qu'ils utilisent et sur la formation qu'ils ont reçue en nouvelle grammaire. Ces enseignants sont ensuite appelés à se prononcer sur divers aspects qui les incitent à utiliser la nouvelle grammaire dans leur classe ou qui les en dissuadent. Finalement, un quiz cherche à évaluer leur niveau de connaissance en grammaire de la phrase. Lors de l'interprétation des résultats, nous mettons en relation les données, qui ont été recueillies à l'aide d'un questionnaire rempli de mai à décembre 2009 par 15 enseignants de français langue seconde en classe d'accueil, en milieu anglophone et dans des centres de formation pour adultes. Le cadre de référence de notre étude explore ce qui a mené à l'adoption de la nouvelle grammaire dans les classes : il fait appel à la théorie linguistique de référence de la nouvelle grammaire, soit une version de la grammaire générative-transformationnelle de Chomsky, à la transposition didactique de cette théorie dans les classes et à la pertinence de la nouvelle grammaire pour l'apprentissage du français. Le dernier aspect du cadre de référence s'intéresse à la possibilité d'utiliser la nouvelle grammaire en classe de français langue seconde. Les résultats que nous obtenons indiquent que les enseignants ayant reçu une formation initiale en nouvelle grammaire déclarent l'utiliser davantage. En revanche, les enseignants pratiquant depuis plus longtemps déclarent moins la mettre en application dans leur classe. Il existe également une relation entre la fréquence déclarée d'utilisation et la description positive de la nouvelle grammaire : les enseignants qui décrivent la nouvelle grammaire à l'aide de termes positifs déclarent l'utiliser davantage. Nous observons également que ceux qui déclarent l'utiliser la décrivent positivement.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : nouvelle grammaire, grammaire générative-transformationnelle, enseignement de la grammaire, didactique du français langue seconde, pratiques déclarées
Identifer | oai:union.ndltd.org:LACETR/oai:collectionscanada.gc.ca:QMUQ.4450 |
Date | 08 1900 |
Creators | Contant, Annie |
Source Sets | Library and Archives Canada ETDs Repository / Centre d'archives des thèses électroniques de Bibliothèque et Archives Canada |
Detected Language | French |
Type | Mémoire accepté, NonPeerReviewed |
Format | application/pdf |
Relation | http://www.archipel.uqam.ca/4450/ |
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