Notre recherche s’est donnée pour objectif de comprendre, dans le champ de l’architecture contemporaine, les raisons d’une attraction sensible pour ce que Jean Epstein aurait pu nommer le Diable du cinéma. Afin qu’une réponse puisse être formulée, nous avons d’abord cherché à repérer les frayages anthropologiques, philosophiques, artistiques, scientifiques et techniques à partir desquels les relations entre les deux disciplines sont devenues si prégnantes. Nous avons également renversé la perspective en essayant de montrer en quoi le milieu technique, l’époque du numérique dans lesquels l’architecture contemporaine se situe, activent ou réactivent des sensibilités historiques particulières aux notions de temps, d’événement, de variabilité et de mouvement. Le cinéma, comme état de fait technologique, ne cesse de s’inventer et de s’étendre. Il dérègle les perspectives, affecte les régimes scopiques, les manières de voir dont dépendent aussi les façons de construire, imposant une esthétique de la modification au-delà de sa propre sphère d’expression. Nous avons donc interrogé, du côté des pratiques architecturale et cinématographique, l’intérêt d’œuvrer dans une zone d’indéfinition, un intervalle disciplinaire, et, du côté de l’esthétique, une possibilité d’en amorcer par le nom d’Archicinéma, la configuration. Afin d’exemplifier les conditions techniques, les opérations critiques et les arrangements topologiques propres à ce type de démarche, nous avons choisi d’étudier, au sein d’un large corpus d’exemples, les spéculations architecturales et les expérimentations informatiques, cinématiques et robotiques de François Roche. Enfin, nous nous sommes impliqués au plus près de la pratique fictionnelle de cet architecte afin d’en mieux déchiffrer les enjeux et les effets, que ce soit sur les plans poétique ou politique / Our research aimed to understand, in the field of contemporary architecture, the reasons for a significant attraction for what Jean Epstein could have appointed the Devil cinema. So that a response can be made, we first sought to identify the anthropological, philosophical, artistic, scientific and technical facilitations, from which the relations between the two disciplines have become so pervasively present. We also reversed the perspective trying to show how the technical environment (midst ?), the digital era (epoch ?) in which contemporary architecture is, activate or reactivate particular historical sensitivity to the concepts of time, event, variability and movement. The cinema, as a technological state of fact, continues to invent itself and expand. It disrupts the outlook, affects scopic regimes, the ways of seeing which are also ways to build, requiring an aesthetic of modification beyond its own sphere of expression. So we asked, on the side of film and architectural practices, the interest to work in an area of un-definition, a disciplinary interval and on the side of aesthetics, we looked for an opportunity to start with the name of Archicinema, its configuration. To exemplify the technical conditions, the critical operations and topological arrangements for this type of approach, we chose to study more specifically in a large set of examples, the architectural speculations and kinematic, robotic, computer-driven experiments of François Roche. Finally, we got involved closer to his fictional practice in order to better decipher its issues and effects, both on the poetic or political side of his work
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2016PESC1172 |
Date | 03 October 2016 |
Creators | Bourdareau, Pierre |
Contributors | Paris Est, Paquot, Thierry |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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