Cette thèse permet d’apprécier le fonctionnement cognitif de collégiens sourds locuteurs de la Langue des Signes Française, dans leur rapport à la langue française écrite. Une approche psycholinguistique des apprentissages est adoptée et fait référence aux concepts de bilinguisme, de cognition, de production écrite et de Technologies de l’Information et de la Communication. Une première étude s’intéresse aux habiletés déployées dans des supports d’écriture variés (SMS, blogs, écrits scolaires, prises de notes) et révèle la capacité des adolescents sourds à décomposer les mots en unités sublexicales tout en s’adaptant aux contextes de production. Une seconde étude sur le traitement des unités morphologiques de mots, via un entraînement informatisé, donne un aperçu de leurs performances de réussite, de temps et de stratégies de réponses. La dernière étude, sur les prises de notes et les productions écrites en temps réel, fournit des informations sur le réinvestissement des connaissances issues de l’entraînement et sur le comportement de scripteur de ces adolescents sourds. Un effet de transfert, ou degré de signabilité, entre langue des signes et français est constaté. Lorsque la décomposition sublexicale est ambiguë, le recours aux unités orthographiques semble masquer les traitements morphologiques. La question des supports et des approches pédagogiques de l’écrit en situation de surdité est posée. L’écriture spontanée, les apports du multimédia et la considération des unités sémantiques sublexicales pour installer des automatismes dans le traitement de l’écrit, semblent être des pistes prometteuses. / This thesis allows us to appreciate the cognitive functioning of deaf college students, speakers of French Sign Language, in their relation to written French. It takes a psycholinguistic approach to learning, using the concepts of bilingualism, cognition, written production and Information and Communication Technologies. A primary study explores various types of written work (SMS, blogs, written school works, note-taking) and shows that deaf students decompose words into sublexical units and adapt to the writing context. A second study of the morphological decomposition of words during a computer training session provides an overview of their performance in the treatment of these units. A final study on note-taking and real-time written production provides information on how students reuse the learning from the training session and their behaviour in the act of writing. An effect of language transfer, or degree of signability, from sign language to French is noticeable. When sublexical decomposition is confusing, the use of orthographic units appears to mask morphological processing. This raises the question of educational training materials and the teaching of writing skills. Spontaneous writing, the contribution of multimedia, and sublexical semantic units for generating automatic gestures in the writing process, appear to be promising avenues.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2013AIXM3087 |
Date | 05 December 2013 |
Creators | Fabre, Marion |
Contributors | Aix-Marseille, Barbier, Marie-Laure, Roux, Christian |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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