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Les formes de l'humain. Volatilite des frontieres dans le Roman Francophone autofictionnel contemporain

<p> Cette &eacute;tude a commenc&eacute; par un int&eacute;r&ecirc;t et un questionnement portant sur la probl&eacute;matique du silence en tant qu'impossible &agrave; dire h&eacute;g&eacute;monique. Le silence &eacute;tant la cons&eacute;quence d'un ph&eacute;nom&egrave;ne immotiv&eacute; il se traduit en une impossibilit&eacute; de d&eacute;crire absolue qui peut r&eacute;sulter d'une exp&eacute;rience difficile comme un traumatisme, ou d'une exp&eacute;rience impossible comme celle de l'alt&eacute;rit&eacute; inconcevable, et qu'on rassemblera sous la d&eacute;nomination d'indicible. Le probl&egrave;me du pouvoir r&eacute;f&eacute;rentiel du langage et en corollaire du pouvoir de l'art est d&egrave;s lors imm&eacute;diatement mis en lumi&egrave;re. Si l'&eacute;criture, expression conceptuelle n&eacute;cessairement symbolique, ne permet de parler de ce que l'on voit qu'au travers du prisme de sa pens&eacute;e propre, alors les mots sont un outil inadapt&eacute; &agrave; la complexit&eacute; de la pens&eacute;e de certaines exp&eacute;riences limites et notamment celle qui implique les questions d'alt&eacute;rit&eacute; et en particulier la pens&eacute;e animale. Les textes choisis pour cette &eacute;tude sont pr&eacute;sent&eacute;s comme une tentative pour lutter contre les d&eacute;rives anthropomorphiques et l'animal y tient donc une place de premier plan. De plus ces textes sont des tentatives d'autofiction, le moi &eacute;tant comme l'animal incapable d'&ecirc;tre saisi et captur&eacute; pour &ecirc;tre mis en mots, il s'agit d&egrave;s lors dans ces ouvrages de travailler sur les limites de l'autofiction et de parvenir &agrave; la renouveler, mais il s'agit aussi de faire reculer les limites de l'irrepr&eacute;sentable en mettant en lumi&egrave;re la possibilit&eacute; m&ecirc;me d'une telle saisie, d'une telle capture. Celle de l'animal mais aussi peut-&ecirc;tre au travers ou avec elle celle du moi. Ainsi la question des limites des moyens de repr&eacute;sentation au coeur de la probl&eacute;matique de l'&eacute;criture du moi rejoint la question que se pose Jacques Ranci&egrave;re quant au pouvoir de l'art en general mais surtout quant &agrave; son pouvoir de repr&eacute;senter ce que certains penseurs ont choisi d'appeler l' &laquo; irrepr&eacute;sentable &raquo;. L'animal en tant qu'il est &agrave; la fois semblable et tout autre se pose comme une figure centrale dans la probl&eacute;matique de la question de la repr&eacute;sentation identitaire. Cependant, et c'est l&agrave; le probl&egrave;me et la question que se pose cette &eacute;tude, il s'agit de savoir s'il est possible de concilier cette approche de l'animal comme figure avec le refus de faire rentrer l'animal dans une d&eacute;marche le r&eacute;duisant &agrave; un contre exemple ou &agrave; une all&eacute;gorie. C'est le pari des auteurs &eacute;tudi&eacute;s dans le travail qui constitue cette &eacute;tude. Les textes choisis affrontent diff&eacute;remment et avec plus ou moins de succ&egrave;s cette difficult&eacute; r&eacute;sultant d'un contexte &eacute;pist&eacute;mologique o&ugrave; s'est op&eacute;r&eacute; un changement paradigmatique vis &agrave; vis de notre relation au monde et aux images.</p>

Identiferoai:union.ndltd.org:PROQUEST/oai:pqdtoai.proquest.com:3683039
Date26 February 2015
CreatorsHastings, Valerie Francoise
PublisherState University of New York at Buffalo
Source SetsProQuest.com
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
Typethesis

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