Caractéristique de la vie urbaine contemporaine, le shopping est une déambulation piétonne où désir d'achat omniprésent et relation spectaculaire à son environnement s'accompagnent d'une recherche de distraction du quotidien. L'approche d'une pratique, labile et insaisissable, apparemment désincarnée, où les actes économiques sont imprégnés de relations sociales, pose un problème méthodologique à la géographie. La consommation est définie d'abord comme un système socio-culturel relevant d'une approche socio-anthropologique, mais aussi comme une pratique engageant l'individualité dans une multitude de relations sociales et spatiales signifiantes. Cette approche du shopping vestimentaire par l'expérience (phénoménologie et interactionnisme symbolique) prend en compte l'intentionnalité, les interprétations, les émotions et la corporéité de l'existence sociale. L'expérience se confronte à un espace (matériel, cognitif, représenté) préexistant. La structure spatiale que le commerce de détail en équipement de la personne offre à l'expérience des clients (galeries marchandes ou rues piétonnes, en centre-ville ou en périphérie) est revisitée pour mettre en évidence l'existence d'un seul cadre du shopping commun à tous ces lieux. Le shopping questionne la construction de l'individualité tant par les apparences corporelles que par les relations personnelles à l'espace (itinéraires, représentations, identifications, territorialités). L'enchevêtrement des expériences des uns et des autres produit un espace social complexe du shopping étudié ici dans le contexte de l'agglomération bordelaise, où le centre-ville reste commercialement et surtout symboliquement dominant.
Identifer | oai:union.ndltd.org:CCSD/oai:tel.archives-ouvertes.fr:tel-00198298 |
Date | 14 December 2007 |
Creators | Germes, Mélina |
Publisher | Université Michel de Montaigne - Bordeaux III |
Source Sets | CCSD theses-EN-ligne, France |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | PhD thesis |
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