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L'alchimie de l'habiter : une étude de cas sur le territoire, le paysage et l'environnement

Actuellement, une certaine récurrence des manifestations à propos de l'habiter à travers ses dimensions paysagères, environnementales et territoriales insinuent que les attentes à cet égard sont réellement tangibles et virtuellement porteuses (QUAYLE, 2003). Ces considérations récentes éclairent évidemment la relation habitat-habitant en faisant miroiter les intentions autant individuelles que collectives qui animent la dynamique psycho-socioterritoriale. Pour cette raison, il est évident que chacun(e) procède, par exemple, avec des modes de perceptions et des figures d'impression et d'expression investies de sens, de goûts et de valeurs pour appréhender l'habiter (POULLAOUEC-GONEDEC, 2005). C'est d'ailleurs ainsi que l'habitat s'apprécie de plusieurs façons et que chaque habitant évoque une certaine manière de l'aborder, d'où la complexité d'une « vision » globale commune.

Cette étude de cas sur Tracadièche propose justement d'appréhender et d'investiguer le sens partagé de l'habiter. Et pour le faire, il apparaît nécessaire de mettre en perspective les modèles et les processus véhiculés et d'éclairer la globalité du thème (FORTIN, 2005) étant donné que l'habiter transgresse l'irréductibilité des champs disciplinaires particuliers (psychologie, sociologie, géographie, histoire, peinture, sculpture, architecture, littérature, etc.) de même que des domaines d'études généraux (art, science, technique, gestion, etc.). Cette disposition perspectiviste concerne donc nécessairement le mode de vivre, de percevoir, de figurer et de construire l'aménagement et le développement du territoire. À cet égard, les concepts repères de l'habiter (territoire, paysage et environnement) formulent de façon concrète ce qui se transmet de manière abstraite par les modes de perception, les schemes de figuration et les types de construction de sorte que la typologie spécifique qui en résulte se véhicule à travers les similarités et les différences entre les localités, les régionalités, les nationalités... Et cette cristallisation de nos modes de penser et d'agir indique assurément certains « états d'être territorialisés » qui méritent qu'on s'y attarde puisqu'ils sont vecteurs de socialite.

Le but de l'étude consiste alors d'amorcer une réflexion critique afin d'alimenter les formations, les informations et les interventions à l'égard de l'habiter à partir d'une situation « glocalisés ». À ce titre, il faut être conscient que des attitudes et des perspectives plurielles soulèvent nécessairement des tensions, voire des conflits, liés aux intérêts qui façonnent l'aménagement et le développement du territoire, mais également des enjeux fondamentaux qui sont à l'origine de notre « être au monde ».

En lien avec ces constatations, nous nous inspirons considérablement d'une épistémologie holiste qui puise ses sources dans la phénoménologie, la dialectique et l'herméneutique. En ce qui nous concerne, ça se traduit par une phénoménologie qui effectue le dialogue entre le subjectif et l'objectif (dialectique) de même qu'entre le naturel et le culturel (herméneutique). Une phénoménologie qui est restreinte quantitativement quant aux nombres d'observations et d'entretiens investigués, mais qui se trouve élargie qualitativement par les positions et horizons appréhendés. Autrement, cette phénoménologie se formule à travers les paradigmes de perception-figuration-construction, du rapport identité altérité et du langage relationnel. Pour Tracadièche, sa « socialite » et sa « territorialité », ça signifie de s'approprier l'affluence des modes d'habiter diffusés, proposés ou imposés par les instances comme les institutions politiques, les organisations civiles (publiques ou privées) ou la constitution des décisions relationnelles, c'est-à-dire de « démocratiser » la forme qui lie l'habitat et l'habitant.

Afin de parvenir à notre but, nous entrevoyons appliquer une méthodologie respectant les principes de diversification et de saturation avec une pléthore de sources (primaire et secondaire) et de genres (transversale et longitudinale) de données ainsi que le principe de triangulation entre les concepts d'appréhension (paysage, environnement, territoire) et les modes d'investigation (documentation, observation, entretien) à travers notre enquête. À l'aide d'une documentation contextuelle, il nous sera alors possible d'établir le portrait de Tracadièche. Ensuite, les observations et les entretiens constitueront la sonde pour aborder la phénoménologie de la relation habitat-habitant à partir d'un référentiel d'intervenants et de non-intervenants issus des classes artistiques, scientifiques et gestionnaires. Et pour le faire, nous puiserons, par exemple, dans les caractères et les ambiances paysagères, dans les risques et les impacts environnementaux, bref dans les modes de penser et d'agir sur l'habiter à partir d'une réflexion sur les lieux et les bâtis d'attraction et de répulsion, sur les bonnes et les mauvaises interventions passées et/ou futures...

Identiferoai:union.ndltd.org:Quebec/oai:constellation.uqac.ca:2770
Date January 2014
CreatorsBreton, Louis
Source SetsUniversité du Québec à Chicoutimi
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeThèse ou mémoire de l'UQAC, NonPeerReviewed
Formatapplication/pdf
Relationhttp://constellation.uqac.ca/2770/

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