Return to search

Manger et boire aux Expositions universelles de 1889 et 1900 à Paris : Économie, politique et expérience d'un espace vivant

Tableau d’honneur de la Faculté des études supérieures et postdoctorales, 2010-2011 / Cette thèse explore la dimension vivante des Expositions universelles parisiennes de 1889 et de 1900 en se penchant sur quotidien des pratiques de consommation alimentaire sur les sites d'exposition. Elle montre tout d'abord que l'alimentation des visiteurs est, pour les organisateurs, un problème central dans ce qui détermine le succès de l'événement. En effet, bien qu'ils fassent rarement partie des attractions aux expositions, la qualité des lieux de consommation alimentaires est un enjeu sensible car l'alimentation des visiteurs est susceptible d'affecter la perception des visiteurs sur le marché de la restauration, et ce, de nombreuses manières : empoisonnements, falsifications alimentaires, abus de la clientèle, manque d'hygiène. L'organisation des Expositions de 1889 et de 1900, implique donc la mise en place d'un ensemble de mesures et d'actions quotidiennes pour mieux contrôler le marché de la restauration sur les sites, réduire les risques associés à l'alimentation du public et assurer un environnement agréable de consommation. Cette recherche insiste aussi sur le rôle actif du public qui consomme. Les études sur l'histoire des expositions universelles se sont surtout penchées sur les discours officiels et le point de vue du public qui visite et utilise le site, et sans lequel on ne peut imaginer la tenue d'une exposition universelle, est souvent négligé. En étudiant spécifiquement la consommation alimentaire, nous montrons que ces manifestations sont des espaces publics où la qualité des aliments et des mets offerts est constamment soumise à l'épreuve de la réception des visiteurs, ce qui fait que les expositions sont des lieux dynamiques d'interaction entre l'État organisateur, les producteurs et vendeurs de denrées alimentaires, et le public. Notre recherche soutient finalement que les Expositions universelles doivent être considérés comme des espaces pluriels qui offrent une grande variété d'environnements et d'atmosphères pour répondre aux demandes et aux besoins corporels des visiteurs. Plusieurs témoignages confirment l'importance des différents rythmes de vie offerts par les lieux de restauration par rapport du reste de l'exposition. Avec la fatigue causée par les longues visites, les températures estivales qui créent le besoin de se désaltérer, l'environnement festif et les mouvements de foules qui épuisent à longue ; les cafés et restaurants situés sur les sites des Expositions universelles, tout comme l'organisation de pique-niques sur les parterres, prennent toute leur importance dans l'expérience de visite car ils permettent au public de vivre l'événement autrement.

Identiferoai:union.ndltd.org:LAVAL/oai:corpus.ulaval.ca:20.500.11794/22052
Date17 April 2018
CreatorsTran, Van Troi
ContributorsTurgeon, Laurier
Source SetsUniversité Laval
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
Typethèse de doctorat, COAR1_1::Texte::Thèse::Thèse de doctorat
Format2 v. (iv, 441 f.), application/pdf, application/pdf
CoverageFrance
Rightshttp://purl.org/coar/access_right/c_abf2

Page generated in 0.0177 seconds