Les représentations de l’au-delà en Grèce ancienne, depuis Homère jusqu’auIVe siècle après J.-C., posent la question de l’élaboration d’un espace imaginaire etde la perception du temps dans une société. Le choix de privilégier des cadresd’étude limités mais suffisamment documentés permet d’établir des stratessuccessives de représentation de l’au-delà, toutes dominées par l’angoisse du passagedans l’autre monde. La comparaison des sources littéraires et des sourcesépigraphiques met en lumière les sentiments par rapport à l’au-delà et par rapport à lamort. Si le fatalisme domine largement à travers les époques, l’émergenceprogressive d’un jugement des défunts dans l’au-delà apporte l’espoir. Par ailleurs,les épitaphes permettent de distinguer ce qui relève des représentations collectives etdes représentations individuelles . Dans ces dernières, une large place est faite auxsentiments familiaux et à l’espoir de conserver une vie sociale dans l’au-delà. Lesreprésentations élaborées par des groupes religieux accentuent cet espoir qui est lamarque de l’initié. Le judaïsme hellénisé et le christianisme inscrivent cette attentede l’au-delà pour le fidèle dans une théologie de la rétribution.Les stéréotypes tenaces associés à l’au-delà, qui sont le plus souvent héritésde grands auteurs, de grands textes ou encore de l’iconographie attique se retrouventfortement nuancés. Le voyage dans la barque de Charon ou la présence de Cerbère nesont que des représentations d’une époque donnée. L’au-delà n’est donc pas unespace figé mais, bien au contraire, il évolue en fonction de circonstances sociales etculturelles / Representations of afterlife in ancient Greece, from Homer to the fourthcentury AD, raise the question of the elaboration of an imaginary space and timeperception in a society. The decision to focus on limited but well documentedspecific studies allows the identification of successive layers of representation ofafterlife, all dominated by the fear of crossing into the netherworld. The comparisonbetween the literary texts and epigraphic materials highlights the feelings concerningafterlife and death. If fatalism dominates throughout the ages, the gradual emergenceof a judgment of the deceased in the afterlife brings hope. Moreover, the epitaphsmake it possible to distinguish what belongs to the collective representations fromwhat belongs to the individual. In those ones, emphasis is given to family feelingsand the hope of maintaining a social life in the hereafter. Representations elaboratedby religious communities emphasize that very hope, which is the mark of the insider.Hellenized Judaism along with Christianism engrave this expectation of the afterlifefor the believers in a theology of retribution.Persistent stereotypes associated with afterlife - which are mostly inheritedfrom great authors, great texts or Attic iconography - are highly qualified. The trip inCharon’s boat, or the presence of Cerberus are only representations of a given era.Afterlife is not a fixed space but, quite the opposite, it evolves according to socialand cultural circumstances
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2011PEST0033 |
Date | 05 February 2011 |
Creators | Reyser, Thomas |
Contributors | Paris Est, Baslez, Marie-Françoise |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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