Un des enjeux relatifs à la durabilité des élevages équins est d’accroître la part de l’herbe dans l’alimentation sans compromettre les performances animales. Les chevaux à forts besoins, comme la jument en lactation, sont en effet couramment complémentés au pâturage alors même que l’impact de la complémentation sur leur ingestion et leurs performances n’est pas connu. Un second enjeu est d’identifier des solutions alternatives aux anthelminthiques pour gérer leurs parasites gastro-intestinaux en évitant le développement de résistances et le rejet de molécules toxiques dans l’environnement. Notre première expérimentation a montré qu’en conditions de pâturage non limitantes, la complémentation énergétique n’était pas indispensable. Les juments en lactation non complémentées ont accru leurs quantités ingérées journalières jusqu’à 28 g MS.kg PV -1 .j -1 , un niveau d’ingestion permettant de satisfaire leurs besoins énergétiques. La croissance des poulains et leur conformation n’ont donc pas été affectées par l’absence de complémentation énergétique, celle-ci n’ayant par ailleurs pas permis aux juments de mieux réguler leur charge parasitaire. La deuxième expérimentation, a permis de préciser le seuil en deçà duquel la complémentation énergétique devient nécessaire pour couvrir les besoins de la jument en lactation. Pour un pâturage au fil de repousses végétatives celui-ci a été estimé à 66 g MS.kg PV-1.j -1 , ce qui correspond à une hauteur de sortie de parcelle à 5,4 cm au stick, soit 4,5 cm à l’herbomètre à plateau. Enfin, la troisième expérimentation en box a permis de mettre en évidence l’efficacité d’une distribution de courte durée de sainfoin, une légumineuse riche en tanins condensés, pour réduire le développement des œufs de nématodes en larves infestantes ; une complémentation azotée « simple » s’est en revanche révélée inefficace. L’ensemble de ces résultats ouvre des perspectives pour optimiser la conduite alimentaire de la jument en lactation au pâturage. / Sustainable horse breeding requires increasing the proportion of herbage in horse diet without affecting animal performance. Horses with high requirements such as lactating mares are commonly supplemented at pasture, while the consequences of energy supplementation on intake and performance remain unknown. Another priority is to identify alternatives to chemical anthelmintic for gastro-intestinal parasite management in order to limit the spread of antibiotic resistance and the dumping of pharmaceutical residues into the environment. A first experiment showed that supplementing lactating mares at pasture should not be systematic because, under non-limiting conditions, their adaptive capacities enabled them to increase herbage intake up to 28 g DM.kg LW -1 .d -1 and ensure foal growth. In addition, energy supplementation did not allow mares to better regulate their parasite burden. A second experiment allowed us to precise the herbage allowance threshold below which energy supplementation is required. Under strip-grazing conditions it was estimated at 66 g DM.kg LW -1 .d -1 , which corresponds to a post-grazing height of 5.4 cm using sward stick. A third experiment has revealed the potential of secondary metabolites of sainfoin to reduce the nematode larval development, while no effect was observed with a short-term protein supplementation. These original results have practical implications for a better management of lactating saddle mares at pasture.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2014CLF22514 |
Date | 27 November 2014 |
Creators | Collas, Claire |
Contributors | Clermont-Ferrand 2, Dumont, Bertrand |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French, English |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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