Dans la plupart des pays, les hommes sont plus enclins que les femmes à voter pour
des partis d’extrême droite. Ce mémoire contribue à notre compréhension de ce gender
gap en analysant le vote pour l’extrême droite lors des dernières élections européennes
dans 22 pays, en utilisant les données l’European Election Voter Study (2019). Dans
un premier temps, nous adoptons une approche exploratoire en analysant dans quelle
mesure les indicateurs socio-économiques et les positions idéologiques contribuent à
expliquer cet écart. Nous nous concentrons ensuite sur les facteurs contextuels en
testant deux explications tirées de la littérature. En nous appuyant sur une collecte de
données originale, nous cherchons d'abord à évaluer si une plus grande représentation
des femmes parmi les élus d’extrême droite entraine davantage de femmes à voter pour
ces partis. Nous cherchons ensuite à vérifier si les femmes sont plus portées à voter
pour des partis d’extrême droite moins extrême, en utilisant les données du Chapel Hill
Expert Survey (2019). Les résultats montrent que 38% du gender gap dans le vote
d'extrême droite est expliqué par les différences entre les positions des hommes et des
femmes dans l’opinion publique, tandis que les indicateurs socio-économiques ont une
contribution négligeable. Nous montrons également que l'effet positif du
positionnement idéologique sur l'échelle gauche-droite sur le vote d’extrême droite est
plus faible pour les femmes. De plus, le fait d'être en faveur de l'intervention de l'État
dans l'économie motive le vote d’extrême droite uniquement chez les femmes. Sur le
plan contextuel, nous montrons que plus la position des partis d’extrême droite est
extrême en ce qui concerne l'intervention de l'État dans l'économie, plus le gender gap
augmente. / In most countries, men are more likely to vote for radical right parties than women.
This thesis contributes to our understanding of this – yet to be explained – gender gap.
For doing so, I look at the radical right votes in the last European elections in 22
countries, using data from the European Election Voter Study (2019). In a first step, I
take an exploratory approach and systematically analyze whether and to what extent
socio-economic indicators and issue positions contribute to this gender gap. I then focus
on contextual factors by testing two explanations drawn from the literature. Relying
on original data, I first assess whether a greater representation of women among radical
right elected officials motivates more women to vote for these parties. I then test
whether women are more drawn to less extreme radical right parties, using data from
the Chapel Hill Expert Survey (2019). The results suggest that 38% of the gender gap
in voting for radical right parties is explained by differences in men’s and women’s issue
positions while the contribution of socio-economic indicators is negligible. I also show
that the positive effect of ideological placement on the left-right scale on radical right
voting is weaker for women. Furthermore, being in favour of state intervention in the
economy motivates radical right voting only for women. On the contextual level, I find
that the more extreme the stance of radical right parties is regarding state intervention
in the economy, the greater the gap becomes.
Identifer | oai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/25627 |
Date | 04 1900 |
Creators | Marlier, Jeanne |
Contributors | Dassonneville, Ruth |
Source Sets | Université de Montréal |
Language | fra |
Detected Language | French |
Type | thesis, thèse |
Format | application/pdf |
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