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Devenir à long terme de couples traités par fécondation in vitro dans la cohorte DAIFI / Long-term outcome of couples treated by in vitro fertilization in the DAIFI cohort

Les études sur les couples traités par fécondation in vitro (FIV) ont jusqu’à présent porté essentiellement sur l’évaluation du succès en FIV. Très peu de données sont disponibles sur le devenir à long terme de couples traités par FIV. L’objectif de ce travail était d’estimer la fréquence de réalisation du projet parental à long terme, et d’étudier les facteurs associés aux interruptions précoces des traitements et aux naissances naturelles.L’enquête DAIFI-2009 a inclus 6 507 couples ayant débuté un programme de FIV en 2000-2002 dans l’un des 8 centres de FIV participant à l’étude. Les données médicales des couples et leur parcours dans le centre ont été obtenus à partir des dossiers médicaux des centres de FIV pour tous les couples. L’information sur le devenir des couples après le départ du centre a été obtenue par questionnaire postal auprès des couples en 2008-2009 (38% de participation 7 à 9 ans après l’initiation des FIV). L’étude des facteurs associés à la participation à l’enquête postale suggérait que la fréquence de réalisation du projet parental estimée sur les répondants seulement pourrait être biaisée. Les différentes méthodes mises en œuvre pour corriger la non réponse (pondération, imputation multiple) n’ont pas modifié l’estimation de la fréquence de réalisation du projet parental. Au total, 7 à 9 ans après l’initiation des FIV, 60% des couples ont réalisé leur projet parental de façon biologique, suite à un traitement ou suite à une conception naturelle. Lorsque les adoptions sont aussi prises en compte, 71% des couples ont réalisé leur projet parental. Après l’échec d’une première tentative de FIV, un couple sur 4 (26%) a interrompu les FIV dans le centre d’inclusion. Globalement, les couples avec de mauvais facteurs pronostiques ont un plus grand risque d’interrompre les FIV. Cependant, la proportion plus importante d’interruption parmi les couples avec une origine inexpliquée de l’infécondité pourrait s’expliquer par la survenue plus fréquente de naissance naturelle dans ce sous-groupe de couples. Parmi les couples n’ayant pas eu d’enfant suite aux traitements, 24% ont ensuite conçu naturellement en médiane 28 mois après l’initiation des FIV. Parmi les couples ayant eu un enfant suite aux traitements, 17% ont ensuite conçu naturellement en médiane 33 mois après la naissance de l’enfant conçu par AMP. Les facteurs associés aux naissances naturelles sont des indicateurs d’un meilleur pronostic de fertilité, particulièrement chez les couples sans enfant AMP.L’enquête DAIFI-2009 a permis d’apporter des informations sur le parcours à long terme des couples traités par FIV qui n’avait jusqu’à présent été que peu étudié, souvent sur de faibles effectifs et avec un suivi plus court. Ces résultats doivent apporter de l’espoir aux couples inféconds, puisque la majorité d’entre eux ont finalement réalisé leur projet parental, même si cela peut prendre de nombreuses années. / Until now, most studies of couples treated by in vitro fertilization (IVF) have been centered on IVF success. Very few data are available on the long-term outcome of these couples, including spontaneous conception and adoptions. This work aimed to estimate the long-term cumulative parenthood rate, and to study factors associated with early IVF discontinuation and with spontaneous live births.The DAIFI study is a retrospective cohort including 6,507 couples who began IVF in 2000-2002 in one of the eight participating French IVF centres. Medical data on all couples were obtained from centre databases. Information on long-term outcome after leaving the IVF center was collected by postal questionnaire sent to couples in 2008-2010 (7 to 9 years after IVF initiation, participation rate 38%). Study of factors associated with participation in the postal survey suggested that the cumulative parenthood rate estimated only in participants might be biased. The different methods used to correct for non-response bias (inverse probability weighting, multiple imputation) did not modify the estimation of the cumulative parenthood rate obtained with the complete case approach. Finally, 7 to 9 years after IVF initiation, the cumulative parenthood rate was estimated at 60%, including live births following IVF, other treatment or spontaneous conception. When adoptions were also considered, the cumulative parenthood rate reached 71%. After a first failed IVF cycle, just over one couple out of four (26%) discontinued IVF treatment. Globally, couples with poor prognostic factors had a higher risk of early discontinuation of IVF treatment. However, the higher proportion of early discontinuation observed among couples with unexplained infertility could be linked to a higher chance of spontaneous pregnancy in this subpopulation. Among couples who remained childless after treatment, 24% later had a spontaneous live birth (SLB), at a median of 28 months after the first IVF attempt. Among couples who had had a child during medical treatment, 17% later had an SLB, at a median of 33 months after the birth following medical treatment. Regarding factors associated with SLB, they can be viewed as indicators of a better fertility prognosis, especially among unsuccessfully treated couples.The DAIFI study has provided information on the long-term outcome of couples treated by IVF, which has until now been little studied, often on small samples and with a shorter duration of follow-up. These results should give hope to infertile couples as nearly three couples out of four finally became parents, even if it may take many years.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2013PA11T035
Date21 June 2013
CreatorsTroude, Pénélope
ContributorsParis 11, La Rochebrochard, Elise de
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text, StillImage

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