Comment étaient nourris les malades de l'Hôtel-Dieu de Paris à l'époque moderne ? Quel rôle jouait l'alimentation dans leurs soins ? Où et comment s'approvisionnait l'Hôtel-Dieu ? Quels étaient ses moyens ? Telles sont les principales questions auxquelles tente de répondre cette thèse, en s'appuyant sur les Délibérations du Bureau et, quand ils existent encore, sur les Comptes (recettes et dépenses) de l'Hôtel-Dieu. Essentiellement à base de pain, de viande et de vin, mais aussi de bouillons pour lesgriefs malades, les portions données aux malades sont copieuses. Car le malade à l'Hôtel-Dieu doit être bien traité et une bonne alimentation constitue le premier des soins. Les légumes et les fruits restent accessoires. Il est difficile d'en connaître la quantité consommée. En périodes de pénurie (guerre, calamité, famine) les portions de pain, viande ou vin sont ajustées sur les possibilités d'approvisionnement. L'Hôtel-Dieu déploie tous ses efforts pour assurer son approvisionnement, d'abord auprès de ses fermes et vignobles, puis de plus en plus sur le marché. Si une bonne alimentation est un gage de santé, les médecins de l'Hôtel-Dieu ont attendu la veille de la Révolution pour considérer que leurs prescriptions devaient porter non seulement sur les médecines mais aussi sur l'alimentation. Cette petite « révolution » n'est pas allée sans provoquer la réaction des religieuses accoutumées à contrôler l'alimentation des malades. / How were the sick of the Hôtel-Dieu de Paris fed in modern times? What role did food play in their care? Where and how did the Hôtel-Dieu get supplies? What were its means? These are the principal questions that this thesis attempts to answer, using the deliberations of the Bureau and, when they still exist, the accounts (income and expenditure) of the Hôtel-Dieu. Mainly consisting of bread, meat and wine, but also broths for the seriously ill persons, the portions given to patients are copious, for the patient to the Hôtel-Dieu must be treated well and a good diet is the first treatment. The essentials do not include vegetables and fruits. It is difficult to know which amount of the latter was consumed. In times of scarcity (war, disaster, famine) the portions of bread, meat and wine are adjusted to the possibilities of supplying. The Hôtel-Dieu is making every effort to ensure its supplying, first relying on its farms and vineyards, then increasingly on the market. If a proper diet is the guarantee of a good health, the doctors at the Hôtel-Dieu waited until the eve of the French Revolution to consider that their prescriptions were to cover not only medicines but also diet. This little "revolution" did not occur without causing the reaction of nuns accustomed to controlling the patients’ diet.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2016PA040023 |
Date | 11 March 2016 |
Creators | Thinard-Morel, Janine |
Contributors | Paris 4, Drouard, Alain |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text, Image |
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