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Partenariat public-OSBL populaire dans le cadre d'un programme environnemental : le programme Zones d'intervention prioritaire

Pour tous les organismes qui prônent le développement durable, la population doit participer à la protection de l'environnement. Une façon de mobiliser ces populations est de faire appel à des organismes sans but lucratif (OSBL) populaires qui se donnent pour mission la protection de l'environnement. Pour les États engagés dans la prestation de rechange des services (PRS), la population et les OSBL populaires constituent une ressource potentielle importante pour réaliser des programmes gouvernementaux. Toutefois, un même OSBL populaire peut-il être à la fois le mandataire d'une population engagée dans la protection de l'environnement et un partenaire fiable de l'État, considérant que ces engagements, bien que distincts, sont liés et influent l'un sur l'autre ? Pour répondre à cette question, j ' a i étudié un ensemble d'OSBL populaires engagés dans la protection du fleuve Saint-Laurent, au Québec, selon une perspective de développement durable. En 1990, l'Union québécoise pour la conservation de la nature (UQCN) et d'autres groupes environnementalistes créent Stratégies Saint-Laurent (SSL) et les premiers comités de zone d'intervention prioritaire, appelés comités ZIP. En 1993, ces OSBL forment le programme ZIP, qui fait désormais partie du Plan d'action Saint-Laurent (PASL) lancé en 1988 par les gouvernements du Canada et du Québec. En 2007, 14 comités ZIP sont au travail et SSL assure leur coordination. J'ai étudié le PASL, SSL, les premiers comités ZIP et le programme ZIP depuis leur création jusqu'en 2007. L'étude révèle que, étant donné leur ambivalence structurelle, SSL et les comités ZIP éprouvent de la difficulté à se présenter à la fois comme des organismes d'inspiration populaire et comme des organismes étroitement liés à l'État. Leur ambivalence structurelle engendre trois autres formes d'ambivalence relationnelle, identitaire et stratégique qui montrent à quel point SSL et les comités ZIP sont tiraillés entre deux mandants, la population et l'État, et deux modes d'action, la revendication et la coopération. Ces tiraillements poussent SSL et les comités ZIP à devoir privilégier tantôt l'engagement populaire, tantôt la prestation de rechange des services. Faisant preuve d'une résilience certaine, SSL et les comités ZIP participent à une reconfiguration des relations entre la population et l'État.

Identiferoai:union.ndltd.org:LAVAL/oai:corpus.ulaval.ca:20.500.11794/20088
Date13 April 2018
CreatorsPotok, Frédéric
ContributorsAudet, Michel, Guay, Louis
Source SetsUniversité Laval
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
Typethèse de doctorat, COAR1_1::Texte::Thèse::Thèse de doctorat
Formatxvii, 346 f., application/pdf
CoverageQuébec (Province), Saint-Laurent (Fleuve)
Rightshttp://purl.org/coar/access_right/c_abf2

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