Dans les années 1930, Walter Benjamin et Theodor W. Adorno sont les premiers théoriciens à appréhender l'objet d'art dans une perspective critique. Persuadés que les conditions d'existence de l'homme moderne sont marquées du sceau de la contradiction, ils inaugurent une pensée de l'oeuvre d'art qui fait de cette dernière un condensé paradoxal de tous les antagonismes sociaux. Le problème qu'ils soulèvent est alors clair : comment l'art peut-il simultanément préfigurer un échappement à l'égard de la barbarie sociale et réfléchir l'exploitation à l'oeuvre dans la civilisation ? Le présent mémoire propose d'analyser le débat théorique entre Benjamin et Adorno dans la mesure où il nous fournit la clé de l'élucidation de ce statut problématique de l'art moderne. En proposant une analyse comparative des perspectives benjamienne et adornienne, il s'agira de montrer que ces dernières définissent les lignes de force d'une esthétique critique qui, non seulement rend compte des contradictions que la modernité artistique fait peser sur l'expérience humaine, mais explore aussi les possibilités qui émergent de ces contradictions.
Identifer | oai:union.ndltd.org:LAVAL/oai:corpus.ulaval.ca:20.500.11794/22197 |
Date | 17 April 2018 |
Creators | Lagacé, Jean-Philippe |
Contributors | Clain, Olivier |
Source Sets | Université Laval |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | mémoire de maîtrise, COAR1_1::Texte::Thèse::Mémoire de maîtrise |
Format | 148 f., application/pdf |
Rights | http://purl.org/coar/access_right/c_abf2 |
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