La pensée de Martin Heidegger ne peut pas être simplement « vérifiée » par les voies de la logique – que celle-ci soit traditionnelle ou contemporaine. L'« argumentation » qui y a cours ne s'y soumet pas. Heidegger a souvent lui-même fait état de cette particularité de son entreprise philosophique tout en prenant soin à chaque fois de la distancier de tout irrationalisme. Lorsque Heidegger tente de persuader son lecteur de philosopher « vraiment », ce qu'il fait de façon récurrente, il faut donc penser que ce n'est pas non plus « en toute logique ». Ce mémoire met à l'épreuve l'hypothèse d'un acheminement à la philosophie qui passerait – en deçà de la raison dominante – par la strate affective de la relation auteur-lecteur, ou orateur-auditeur. La rhétorique qui en découle n'est cependant pas une logique des sentiments de l'individu, elle ne prend pas appui sur une psychologie, mais sur le déploiement de l'être même. Entre cette rhétorique fondée sur le déploiement de l'être et la philosophie comme « pensée de l'être », il y aurait ainsi une proximité d'essence. Loin d'être un expédient fallacieux, la rhétorique serait ici la voie toute désignée. Pour mettre cette hypothèse à l'épreuve, nous en exposerons d'abord la nécessité, puis nous chercherons à débusquer la rhétorique à l'œuvre, d'Être et Temps jusqu'aux temps du rectorat – de 1927 à 1934.
Identifer | oai:union.ndltd.org:LAVAL/oai:corpus.ulaval.ca:20.500.11794/28172 |
Date | 24 April 2018 |
Creators | Gauthier-Marcil, Charles |
Contributors | Arrien, Sophie-Jan |
Source Sets | Université Laval |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | mémoire de maîtrise, COAR1_1::Texte::Thèse::Mémoire de maîtrise |
Format | 1 ressource en ligne (vi, 115 pages), application/pdf |
Rights | http://purl.org/coar/access_right/c_abf2 |
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