Selon John McDowell, l'atomisme et le holisme sont chacun incapables de porter fruit. Plutôt que d'osciller futilement entre ces deux pôles, il croit que nous devrions repenser notre façon de concevoir la relation liant l'esprit et le monde. Inspiré par certains passages de Kant, il nous invite donc à reconsidérer l'expérience de telle sorte qu'on y admette d'entrée de jeu l'exercice d'une liberté distinctement humaine-l'étendue de l'esprit devenant ainsi dénuée de toute contrainte externe. À notre avis, McDowell a plus de succès lorsqu'il dépeint le va-et-vient entre l'atomisme et le holisme que lorsqu'il propose une façon d'échapper à ce mouvement. Nous croyons que la fusion qu'il cherche à développer ne tient pas la route dans la mesure où, d'un point de vue naturaliste, il y a bel et bien lieu de distinguer la réceptivité empirique et la spontaneité conceptuelle. À l'encontre de McDowell, nous soutenons qu'il n'y a oscillation entre ces facultés que si l'on endosse une inférence allant du statut non-atomique des représentations au holisme, saut inductif qui repose sur une approche spéculative que nous rejetons. Le premier chapitre cherche à démontrer comment les théories holistes de filière quinéenne se fondent sur des présupposés spéculatifs et comment les éléments plus louables de la philosophie de McDowell à cet égard sont rendus impuissants par son assentiment à la critique que fait W. Sellars du "mythe du Donné". Le second chapitre reconstruit méticuleusement l'argument fort complexe qu'étale McDowell dans Mind and World, pour ensuite critiquer sa suggestion que la culture et l'éducation induisent chez l'être humain une attitude critique pouvant remplacer la friction produite par l'expérience. Le troisième chapitre soutient que la thèse de Sellars voulant que l'expérience peut causer mais non justifier nos représentations détruirait non seulement la connaissance empirique mais aussi la capacité de tirer des inférences. Enfin, le quatrième chapitre présente une nouvelle vision "constrictive" qui, par l'entremise des notions de coercition et de complexité, reconnait que la représentation du monde met en jeu une échelle plus large que l'atome mais plus petite que le tout. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Atomisme, Holisme, Représentation, John McDowell.
Identifer | oai:union.ndltd.org:LACETR/oai:collectionscanada.gc.ca:QMUQ.1147 |
Date | January 2007 |
Creators | Champagne, Marc |
Source Sets | Library and Archives Canada ETDs Repository / Centre d'archives des thèses électroniques de Bibliothèque et Archives Canada |
Detected Language | French |
Type | Thèse acceptée, PeerReviewed |
Format | application/pdf |
Relation | http://www.archipel.uqam.ca/1147/ |
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