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"En la ramembrance de la haute renommee du bon roy Artu". Faux départ arthurien? : étude des noms propres et des désignations dans Artus de Bretagne

Thèse en cotutelle entre l'Université Laval, Québec, Canada et l'Université Rennes 2, Rennes, France / En tant que vecteurs de matières narratives, les noms propres constituent les premiers indices de l'appartenance d'une œuvre à un univers de fiction. Ils conditionnent un horizon d'attente, font naître chez le lecteur le souvenir de récits antérieurs, issus de traditions tant orales qu'écrites. Si ses témoins manuscrits et éditions anciennes le nomment Artus le Restoré ou Le Petit Artus de Bretaigne, et si la critique moderne lui attribue le titre Artus de Bretagne, c'est que le roman tardif (vers 1300) examiné ici se revendique de l'univers arthurien grâce à des noms comme Arthur, Lancelot et Gauvain. Mais il s'agit pourtant d'un véritable fake out : il apparaît à la lecture du roman que les personnages venus de l'univers arthurien ne constituent pas sa principale préoccupation tandis qu'une variété d'anthroponymes et toponymes circule dans le texte, annonçant la présence d'autres matières. Le nom propre offre dès lors au lecteur un riche champ d'investigation pour saisir la poétique du roman arthurien tardif. Ce dernier, loin de se limiter à une seule matière, tradition ou influence, déconstruit les frontières de la fiction, joue sur les décalages et sur les limites du réel et organise une géographie qui trace des frontières finalement poreuses entre chaque univers de fiction. Ce sont ces particularités que notre thèse explore grâce à l'analyse des différentes modalités du nom propre, de ses conditions d'apparition et de ses conséquences sur la poétique du roman. / As vectors of narrative material, proper names are the first clues to the fact that a work belongs to a fictional world. They determine a horizon of expectation, create in the reader the memory of previous stories, from both oral and written traditions. If its manuscript witnesses and old editions call it Artus le Restoré or Le Petit Artus de Bretaigne, and if modern critic gives it the title Artus de Bretagne, it is because the late novel (circa 1300) examined here claims to belong to the Arthurian universe because of names like Arthur, Lancelot and Gauvain. But it is nevertheless a real fake out : it appears on reading the novel that the characters from the Arthurian universe do not constitute its main concern, while a variety of anthroponyms and toponyms circulates in the text and announces the presence of other subjects. The proper name therefore offers a rich field of investigation for grasping the poetics of the late Arthurian novel. The latter, far from being limited to a single subject, tradition or influence, deconstructs the borders of fiction, plays on the discrepancies and the limits of reality and organizes a geography that traces ultimately porous borders between each fictional world. These are the particularities that our thesis explores through the analysis of the different modalities of the proper name, its conditions of appearance, and its consequences on the poetics of the novel.

Identiferoai:union.ndltd.org:LAVAL/oai:corpus.ulaval.ca:20.500.11794/132203
Date24 January 2024
CreatorsLefebvre, Ariane
ContributorsFerlampin-Acher, Christine, Baudou, Alban
Source SetsUniversité Laval
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeCOAR1_1::Texte::Thèse::Thèse de doctorat
Format1 ressource en ligne (vii, 253 pages), application/pdf
Rightshttp://purl.org/coar/access_right/c_abf2

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