La diplomatie romaine de l’époque médio-républicaine (396-264 avant J.-C.), c’est-à-dire au moment de la conquête de l’Italie, est connue essentiellement à travers les sources littéraires. Pour autant, il n’existe pas dans ces textes, un terme servant à désigner l’activité diplomatique. Afin de cerner un phénomène auquel ne correspond aucun terme antique, il faut donc revenir au regard des historiens modernes, des Byzantins et des historiens antiques. On constate ainsi que l’identité romaine est au cœur des enjeux diplomatiques, dans la manière dont elle fut reconstruite. L’histoire diplomatique de la période ne démontre pas autre chose : les Romains de cette époque eurent parfaitement conscience de la manière dont ils devaient se représenter aux yeux de leurs interlocuteurs, à savoir comme des Grecs, avant d’affirmer une identité plus particulièrement romaine. Enfin, l’histoire de la diplomatie ou, pour le dire autrement, de ses pratiques montre que les Romains cherchèrent à forger une identité aux yeux des autres autant que d’eux-mêmes. À une époque de changements et d’évolutions des institutions romaines, en adéquation avec les nouvelles frontières de l’imperium, les modes de gestion de la prise de décision entre l’extérieur et l’intérieur, entre le centre et la périphérie de l’hégémonie romaine, le protocole même de réception à Rome ainsi que la constitution d’un espace diplomatique, la figure de l’ambassadeur enfin, du fetialis au legatus, constituent autant d’éléments qui participèrent de l’affirmation d’une identité civique romaine. / The Roman diplomacy during the medio-republican period (396-264 B.C.), that is to say while Romans were conquering Italy, is mostly known through litterary sources. Nevertheless, there is no word, in this documentation, to name diplomatic activity. In order to define a phenomenon without specific ancient terminology, we have to successively look at the way modern historians, Byzantine scholars and ancient historians understand it. We thus discover that roman identity is a central issue in diplomacy and in the way it was written. The diplomatic history of the period points out the same conclusions : Romans, in that time, were perfectly conscious of the importance of the way they do represent themselves to strangers. They first wanted to be considered as Greeks, before they begun to make up a more specific Roman identity. Lastly, the history of diplomacy or, more exactly, of diplomatic practices, shows that Romans desired to make up an identity for the others as for themselves. At a time of changes and evolutions in the Roman institutions, partially due to the new boundaries of the imperium, the way the Romans provide to decision-making, between inside and outside, between the center and the periphery of Roman hegemony, the formalities linked to reception at Rome as the constitution of a diplomatic space in Rome, finally the figure of the ambassador, from the fetialis to the legatus, contribute in different ways to the assertion of a Roman civic identity.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2011AIX10146 |
Date | 12 November 2011 |
Creators | Stouder, Ghislaine |
Contributors | Aix-Marseille 1, Pittia, Sylvie |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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