Les répercussions de la hausse mondiale des prix du logement à partir des années 1980 sur l’économie ont attiré un intérêt croissant pour la recherche. Le logement représentant une part importante des dépenses des ménages ainsi que de la richesse totale, il est important de comprendre le rôle du logement dans l’inégalité des richesses. Cependant, en raison de la disponibilité des données, peu de choses ont été faites pour comprendre ce problème. La richesse des ménages s’accumulant à partir de deux sources principales : l’épargne et les transferts de capital, il est important de comprendre le lien qui existe entre ces sources et le marché du logement lorsque les prix de l’habitation changent. Ainsi, les deux premiers chapitres de cette thèse visent à mieux comprendre l’importance de la filière logement pour l’économie. Plus précisément, le premier chapitre attire l’attention sur la corrélation entre les prix du logement et la production. En introduisant différents chocs dans l’économie, nous pouvons analyser leurs effets sur les prix du logement et l’accumulation de capital, ainsi que sur le mécanisme de transmission de ces chocs. D’autre part, le deuxième chapitre porte sur la manière dont le transfert intergénérationnel rend l’inégalité persistante via le marché du logement. En considérant une économie avec deux actifs d’investissement différents : le logement et le capital, nous montrons qu’il existe un équilibre dans lequel le logement est plus rentable que le capital. En tant que famille riche, c’est-à-dire celle qui a hérité d’une richesse relativement plus grande, peut accéder au marché du logement alors que la famille pauvre ne le peut pas en raison de la contrainte d’emprunt, l’inégalité persiste à long terme. En outre, le patrimoine et les transferts entre ménages sont les deux canaux de transmission essentiels qui relient la richesse de manière différente. Bien que l’on pense que les transferts entre ménages contribuent au développement du capital humain et donc des revenus du travail, l’héritage joue un rôle décisif dans l’accumulation de capital et de richesse. Les données du compte de transfert national en France nous ont montré qu’au cours des dernières décennies, la composition des transferts privés a sensiblement évolué : d’une part plus dominante des transferts entre ménages à une part plus dominante en matière de succession. Ce changement entraînant deux effets négatifs, il est donc intéressant de comprendre pourquoi et comment cela se produit, ainsi que son lien avec l’inégalité de la richesse. Ces questions sont abordées dans le troisième chapitre de ma thèse. / Impacts of the global rise of housing price from 1980s on the economy has attracted a surging research interest. As housing represent a major share of household expenditure as well as total wealth, it’s important to understand the role of housing on wealth inequality. Yet, due to data availability, little has been done to understand this issue. As wealth of households is accumulated from two main sources: capital savings and transfers, it’s important to understand how these sources are linked to housing market when there’s a shift in housing prices. Thus, the first two chapters of this thesis aim to a better understanding on the importance of housing channel on the economy. More specifically, the first chapter draws attention on the co-movement between housing prices and production output. By introducing different shocks to the economy, we can analyse their impacts on housing prices and capital accumulation as well as the mechanism in which these shocks are transmitted. On the other hand, the second chapter focuses on how intergenerational transfer makes inequality persistent via the housing market. By considering an economy with two different investment assets: housing and capital, we show that that there exists an equilibrium in which housing is more profitable than capital. As the rich family, i.e. the one who inherited relatively higher wealth, can access the housing market while the poor one can’t due to the borrowing constraint, inequality maintains in the long run. Furthermore, bequest and intrahousehold transfer are the two essential transmission channels that link to wealth in different way. While intrahousehold transfer is believed to contribute to the development of individual’s human capital and hence labour incomes, inheritance plays a decisive role in one’s accumulation of capital and wealth. Data from the national transfer account in France showed us that over the last decades, there has been a notable change in a composition of private transfers: from a more dominant share of intrahousehold transfers to a more dominant inheritance one. As this shift triggers two adverse effects, it’s therefore interesting to understand why and how it happens as well as how it is related to wealth inequality. These questions are addressed in the third chapter of my thesis.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2019PA01E018 |
Date | 11 July 2019 |
Creators | Luu, Nhung |
Contributors | Paris 1, Albis, Hippolyte d' |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | English |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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