La question qui nous intéresse est celle de savoir si et comment le langage peut avoir une influence sur la manière dont le monde se « donne » à une conscience. La phénoménologie développée par Husserl au début de son œuvre permet d’expliquer comment le langage est employé pour fixer et articuler la manière dont une conscience intentionnelle s’ouvre au monde et se rapporte à lui. Par contre, Husserl ne se donne pas encore les moyens de penser l’importance de l’ancrage historique des langues réelles, c’est-à-dire leur caractère irréductiblement situé, facticiel. Nous soutiendrons qu’il est possible d’élaborer, à partir des œuvres tardives de Husserl, un concept de langage comme « habitus », qui permettra de comprendre la manière dont le langage évolue, se modifie et se transmet au sein d’une tradition. La maîtrise parfaite et la transparence du langage apparaîtront au bout du compte comme des idéaux, possibles seulement pour une conscience radicalement auto-responsable.
Identifer | oai:union.ndltd.org:LAVAL/oai:corpus.ulaval.ca:20.500.11794/24237 |
Date | 19 April 2018 |
Creators | Rhéaume, Michel |
Contributors | Arrien, Sophie-Jan |
Source Sets | Université Laval |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | mémoire de maîtrise, COAR1_1::Texte::Thèse::Mémoire de maîtrise |
Format | 166p., application/pdf |
Rights | http://purl.org/coar/access_right/c_abf2 |
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