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Quatre essais sur les inégalités et l'instabilité macroéconomique / Four essays on inequality and macroeconomic instability

Cette thèse porte sur l’étude des inégalités dans un cadre macroéconomique, d’un point de vue théorique ainsi qu’empirique. Dans un premier chapitre, j’écris et simule un modèle basé-agents capable de répliquer les distributions fat-tailed des richesses observées empiriquement dans les économies développées. Dans un second chapitre, je prolonge ce modèle théorique pour étudier l’impact économique des discriminations interpersonnelles et institutionnelles. Lorsque les discriminations institutionnelles cessent, l’état final des inégalités dépend de l’économie au moment de la fin de ces discriminations : plus l’économie est organisée, plus le temps nécessaire à une égalisation des revenus et richesses entre ethnies est long, voire infini. Dans un troisième chapitre empirique, j’étudie l’évolution des inégalités de salaire entre Noirs et Blancs aux États-Unis entre 1960 et 2015, en me concentrant sur la période 2000-2015. Je traite les biais de sélection liés à l’asymétrie raciale envers l’emprisonnement, et montre que l’écart - en conditionnant par l'âge et les diplômes - entre salaires médians des Noirs et des Blancs atteint un maximum en 2012. En utilisant la méthode de régression quantiles non-conditionnelles conjointement avec la décomposition de Blinder-Oaxaca, j’établis que la part non-expliquée de cet écart reste stable durant la Grande Récession. Enfin, dans une post-face, en utilisant les métadonnées de RePEC, j’établis que la part des articles scientifiques consacrés à l’étude des crises augmente significativement après 2008 pour 13 des 30 « top journals » en économie. / This PhD dissertation focuses on wealth and wage inequality, and the macro-economy. In a first chapter, I write and run a small macro agent-based model (M-ABM) in which I study the resultant distribution of wealth among households. I show that this model generates fat- tailed distributions of wealth in the household sector, as empirically observed in advanced economies. In a second chapter, I extend this model to study the macroeconomics of interpersonal and institutional discriminations against racial minorities. When discrimination is at work, racial disparities in income and wealth arise. The effect of the abolition of institutional discrimination is path-dependant: the more the economy is organized when this institutional change occurs, the more time it takes to get back to the counter-factual situation where no institutional discrimination was set up in the first place. In a third chapter, I study the evolution of the difference of median log-annual earnings between Blacks and Whites in the US between 1960 and 2015, focusing on the 2008 crisis. I control for selection arising from racial differentials in institutionalised population, and find that the unconditional racial wage gap attains a maximum in 2012. Controlling for age and education, I obtain the same result. Using unconditional quantile regressions, I show that the unexplained part of the unconditional racial wage gap has not increased during the crisis. Finally, in an afterword, I use metadata from RePEC to show that the share of economics papers published in the 13 of the 30 "top" journals containing "crisis" in their titles and/or abstracts has significantly increased in 2008.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2017AIXM0534
Date22 December 2017
CreatorsGueuder, Maxime
ContributorsAix-Marseille, Kirman, Alan
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageEnglish, French
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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