Les mutations qui affectent l’éducation scolaire des sociétés occidentales de l’après Deuxième Guerre mondiale peuvent être lues comme la marque d’une décomposition de la modernité, décomposition considérée par certains auteurs comme l’un des traits les plus saillants de la postmodernité. A ce titre, elles ne peuvent manquer d’affecter les idéaux éducatifs, et plus particulièrement les valeurs et les finalités dont l’Ecole contemporaine se trouve investie.La fin du récit de l’émancipation par le savoir, le changement permanent et l’incertitude généralisée qui caractérisent notre époque étant en effet difficilement contestables, il revient à la réflexion philosophique contemporaine de chercher à déceler quelles sont, et quelles peuvent être, les recompositions des idéaux éducatifs dans le cadre d’un monde marqué du sceau de la complexité et de l’incertitude.Toutefois, si la postmodernité peut en un sens être considérée comme le point d’aboutissement d’un double processus de décomposition et de sécularisation du système de valeurs modernes que l’éducation scolaire était précisément censée incarner et promouvoir, elle n’en demeure pas moins une notion encore très diversement appréciée, selon que l’on se situe sur une rive ou l’autre de l’Atlantique. Centrale, voire pléthorique dans la problématique éducative du monde anglo-saxon, et dans une moindre mesure de l’aire québécoise, elle demeure relativement discrète en France. Une interrogation philosophique et historique des enjeux et des implications de la postmodernité eu égard aux idéaux éducatifs doit prendre en considération cette différence qui ne saurait être sans signification.Ainsi ne s’agira-t-il pas tant de développer une lecture strictement comparative des interprétations de la postmodernité, que de viser à une mise en lumière des problématiques transversales que cette notion engage sur le plan historico-philosophique et politico-éducatif à partir d’une analyse d’un corpus textes constitué de rapports rendus publics en France et au Québec des années 1960 au milieu des années 2000. / Changes affecting occidental societies’ scholar education since de Second World War can be interpreted as modernity disintegration, itself read by several authors as a postmodernity highest expression. In that respect, changes inevitably affect educational ideals, and particularly contemporary School values and ends.In front of the end of emancipation by knowledge speech, perpetual change and general uncertainness which characterize our times, the contemporary philosophical thought has to understand which are, and can be, re-compositions of the educational ideals in our complex and uncertain world.However, if postmodernity can be considered as the result of a double process of scholar values disintegration and secularization, it stays a differently received notion in Europe and North America. In a central position on Anglo-Saxon’s educational questions, and to a lesser extent in Quebec, it stays quite understated in France. Philosophical and historical thought about stakes and involvements of postmodernity regarding educational ideals have to consider this difference which is necessarily meaningful.So, this thesis will not develop a purely comparative interpretation of postmodernity, but will draw attention to questions involved by postmodernity on historical, philosophical and politico-educational ways, based on Quebec and French public reports published from the 1960’s to the middle of the 2000’s.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2013LYO20069 |
Date | 25 October 2013 |
Creators | Giol, Franck |
Contributors | Lyon 2, Kerlan, Alain, Simard, Denis |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
Page generated in 0.002 seconds