En Équateur, les « nationalités et peuples indiens » sont devenus des acteurs incontournables de la scène publique, depuis plus d'une vingtaine d'années. Le caractère plurinational de l'État, longtemps réclamé, est finalement inscrit dans la Constitution de 2008. Selon les chiffres officiels, les Indiens représentent 7% de la population totale. Leur principale organisation avance parfois le chiffre de 45%. Leurs fédérations et confédérations ont su conquérir des espaces afin de participer plus directement à la vie du pays. Les Indiens ont gagné en visibilité et en respectabilité, bien que leurs actions - après avoir bénéficié du soutien de la population « blanche-métisse » - n'aient cessé d'être discréditées tout au long de la première décennie du XXIème siècle. L'intérêt que les Indiens ont pu susciter en Équateur a sans doute contribué à la publication par les Éditions Abya Yala de Quito, de 1987 à 2007, d'une compilation d'articles de presse consacrés à la question indienne, intitulée KIPU. El mundo indígena en la prensa ecuatoriana. Ces textes ont constitué un terrain d'étude satisfaisant pour tenter d'intercepter le regard de la société globale sur cette « forte minorité ethnique ». Nous nous sommes limité à la période 2000-2004, qui représente sans doute le deuxième grand tournant dans l'histoire des mouvements indiens contemporains dans le pays. Il est difficile d'obtenir un instantané très net de ces cultures sans cesse en mouvement. La société équatorienne garde, au cours de ces années, une image floue de « ses » Indiens. Ils se révèlent cependant au monde moderne, en s'inscrivant dans un processus global d'« indigénisation de la modernité ». En Équateur et dans la plupart des pays d'Amérique latine, l'Indien se déclare d'ailleurs plutôt indígena que indio. Il reste insaisissable pour beaucoup et on le dit parfois assimilé ou disparu. Mais il semble que son histoire future soit la chronique d'une survie et d'une vitalité annoncées. / In Ecuador, « indigenous nationalities and peoples » have taken an active part in the public domain, especially for the last twenty years. The « plurinationality » claimed for a long time, was finally enshrined in the Constitution of 2008. According to official figures, Indians represent 7% of the total population. Their main organisation claims the figure of 45%. Their federations and confederations have won areas to participate more directly to the country's life. Indians have gained greater visibility and respectability but after having support of blanco-mestiza population, their actions have been incessantly discredited throughout the first decade of the XXIst century. The interest aroused by the Indians may have contributed to the publication by Abya Yala from Quito of a compilation of press articles about the Indian question, entitled KIPU. El mundo indigena en la prensa ecuatoriana. These press articles make it possible to intercept how the global society looks upon this « important ethnic minority ». We selected the period from the year 2000 to 2004. This period probably represents the second great turning point in the history of contemporary Indians movements.It's difficult to get a clear picture of cultures constantly in motion. People in Ecuador keep in mind a hazy image of « their Indians ». These reveal themselves to modern world by enrolling in a global process of « indigenization of modernity ». In Ecuador as in most countries of Latin America, the Indian claims to be more indígena than indio. He remains elusive for many and is often portrayed assimilated or disappeared. But it seems like his future history is a chronicle of a survival and vitality foretold.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2013LARE0011 |
Date | 02 December 2013 |
Creators | Vitry, Didier |
Contributors | La Réunion, Tardieu, Jean-Pierre |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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