Cette thèse propose une contribution originale aux réflexions portant sur les dynamiques de construction identitaires, en analysant les différentes identifications des People of Indian Origin en Tanzanie et en Ouganda comme des exercices de navigation de la frontière sociale, entraînant des transformations des relations de pouvoir à l’oeuvre dans les sociétés tanzanienne et ougandaise. À partir de récits de vie récoltés auprès des populations concernées, de l'observation des processus de construction identitaire internes aux communautés, et de la tenue de discussions informelles, la thèse dépasse les approches trop englobantes de ces populations, et fait ressortir l'hétérogénéité et les contradictions qui forment le socle de la construction d'une identité collective. Ces méthodes ont été mises en place durant huit mois à Dar es-Salaam et un an à Kampala.
Construite sur la base des théories de l'hybridité et de la fluidité identitaire, la thèse prend la forme d'une analyse menée « par le bas » des processus identitaires, et des relations de pouvoir qui les sous-tendent et les conditionnent. L'idée de « navigation identitaire », qui forme la trame de l'analyse, permet de mettre de côté les processus d'identification exogènes, et de déconstruire des catégorisations parfois trop rigides en ce qui concerne la construction des frontières sociales et les différents positionnements des agents par rapport à ces frontières. La thèse propose l'analyse de ces différents positionnements comme des processus de gatekeeping partagés par l'ensemble des participants à différent degré, D'autre part, ces navigations prenant place au sein du groupe s'inscrivent dans une dynamique collective, c'est-à-dire dans les relations de pouvoir entretenues avec le reste des sociétés ougandaises et tanzaniennes, elles invitent alors à dépasser le paradoxe de populations socialement marginalisées mais économiquement dominantes en en apportant une compréhension plus fluide, par l'analyse des navigation identitaires qui caractérisent les investissements faits par ces populations des catégorisations qui leurs sont assignées.
Identifer | oai:union.ndltd.org:uottawa.ca/oai:ruor.uottawa.ca:10393/42456 |
Date | 26 July 2021 |
Creators | Grandgonnet, Mathilde |
Contributors | Desrosiers, Marie-Eve |
Publisher | Université d'Ottawa / University of Ottawa |
Source Sets | Université d’Ottawa |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Thesis |
Format | application/pdf |
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