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Philosophie en pièces(s) : la poétique métaphysique dans Axël de Villiers de l’Isle-Adam

Si Platon a souvent été très critique à l’égard du théâtre et de la littérature en général, reprochant aux poètes d’introduire « un mauvais génie dans l’âme de chacun », le genre dramatique va revêtir, au XIXe siècle, une dimension philosophique nouvelle. À l’heure de la comédie de boulevard et de la « pièce bien faite », un théâtre d’idées commence à émerger et Villiers de l’Isle-Adam fait figure de précurseur de ce nouveau théâtre. Sa pièce Axël s’est rapidement imposée comme l’œuvre matricielle du drame symboliste. Dans ce mémoire, il s’agit d’étudier le caractère philosophique d’Axël, pièce publiée à titre posthume en 1891, et les procédés dramaturgiques employés par l’auteur pour revitaliser un genre littéraire qu’il jugeait lui-même en décrépitude. Dans ce travail, nous repérons les fragments des théories idéalistes de
Hegel et Schopenhauer que Villiers réutilise dans sa pièce pour consacrer sa philosophie personnelle : l’illusionnisme. Nous nous intéressons aussi à la manière dont Villiers parvient, en renouvelant les canons de la dramaturgie classique, à insuffler le soupçon de vie nécessaire pour « faire d’une abstraction philosophique une réalité dramatique ». Finalement notre mémoire tend à vérifier l’hypothèse de Camille Dumoulié, exposée dans son essai Littérature et Philosophie, qui fait de la littérature l’Idée de la philosophie. / If Plato often criticized theater and literature, faulting poets of “implanting an evil constitution in the soul of man”, theater dons, nonetheless, a new philosophical dimension in the 19th century. At a time of boulevard comedy and of “well-made play”, a theater of ideas begins to emerge. Villiers de l’Isle-Adam is a precursor of this new theater thanks to his play Axël, who quickly became the template of symbolist theater. In this thesis, we will study the philosophical features of this play, published posthumously in 1891, and the dramaturgical methods employed by the author to give a new life to this literary genre, which he himself considered as dying. In this work, we will find fragments and references to the idealist theories by Hegel and Schopenhauer, which Villiers used in his play to illustrate his personal philosophy: Illusionism. We will study the ways in which Villiers, by renewing the classical techniques of play writing, brings in the dialogues the new life necessary to “make of an abstract philosophy a tangible play”. Finally, this thesis, has a propensity to verify the hypothesis of Camille Dumoulié, exposed in his essay Littérature et Philosophie, which argues that literature is the idea of philosophy.

Identiferoai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/25069
Date08 1900
CreatorsPenaud, Alexis
ContributorsVachon, Stéphane
Source SetsUniversité de Montréal
Languagefra
Detected LanguageFrench
Typethesis, thèse
Formatapplication/pdf

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