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Etude des niches alimentaires des lombriciens dans un contexte urbain.

<p>Dans ce travail, les préférences alimentaires pour les espèces végétales consommées par les lombriciens peuplant certains îlots des pelouses de l’avenue Roosevelt ont été étudiées. L’analyse des contenus digestifs et des fèces des vers a montré que les plantes identifiées dans les pelouses ne sont pas toutes consommées.<br>
Mesurée par l’indice d’Ivlev, la sélectivité des items végétaux est variable en fonction de l’espèce de ver, de la classe d’âge et de la saison. Lorsque les dicotylédones sont en plein développement au printemps et en été, les choix des vers sont surtout manifestés pour les monocotylédones. En automne et en hiver, les monocotylédones prédominent et, les dicotylédones se retrouvant dans la litière, font l’objet de préférences marquées qui induisent des rejets relatifs de monocotylédones. Bien que Lolium perenne soit la plante la plus consommée, Bellis perennis est la dicotylédone la plus appréciée, Trifolium repens et Poa trivialis étant les plantes généralement rejetées.<br>
L’indice d’Ivlev n’ayant permis de connaître que les rangs de préférences des différentes espèces végétales, les analyses ont été complétées par des tests du χ² qui ont montré que la consommation des plantes par les vers ne se fait pas au hasard.
<p>Les épigés Satchellius mammalis et Lumbricus rubellus sont les espèces qui présentent le taux le plus élevé de matière organique figurée (respectivement 27 % et 26 % [19 % chez les jeunes Lumbricus spp]) dans leurs contenus digestifs. Chez les anéciques Aporrectodea longa et Lumbricus terrestris, ces taux sont très faibles (respectivement 6 % [2 fois plus chez les jeunes vers] et 11 %). Les endogés (Aporrectodea caliginosa, A. icterica et A. rosea) présentent des taux variant respectivement de 21 % [9 % chez les jeunes vers] à 8 % et 11 %.
<p>L’axe de la taille des particules consommées n’a pas permis une ségrégation des niches (d’après notre étude, la taille des vers n’affecte pas celle des particules ingérées), mais l’axe de la nature des particules consommées est plus discriminant. Dans la niche tridimensionnelle (taille et nature des particules ingérées, notre étude, et les cycles annuels d’activité [Tiho, 2001]), le seul recouvrement fort qui se maintienne est celui de la niche de L. rubellus sur celle de L. terrestris. Un recouvrement marginal (α = 0,66) est observé, celui de la niche de A. longa sur celle de L. terrestris. Ceci révèle une compétition interspécifique entre ces trois espèces ayant des régimes alimentaires très proches.
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<p>In this study, preferences for plants consumed by earthworms inhabiting certain islets of the Roosevelt avenue lawns have been studied. Examination of gut contents and faeces showed that not all of the plants identified in the lawns are consumed.<br>
Measured by the Ivlev’s electivity index, the selectivity of plants is variable according to the earthworm species, its size class and the season. When the dicotyledons are developing in spring and in summer, the choices of the earthworms are particularly observed for the monocotyledons. In autumn and winter, the monocotyledons are developing and the dicotyledons in the litter are highly chosen, leading the relative reject of the monocotyledons.<br>
Although Lolium perenne is the most consumed plant, Bellis perennis is the most appreciated dicotyledon, Trifolium repens and Poa trivialis being generally rejected.<br>
As the Ivlev’s index of preference has only permit to know the rank of preference of the different plants, the analysis was completed by the χ² tests which demonstrated that the consumption of plants by earthworms is not done randomly.
<p>The epigées Satchellius mammalis and Lumbricus rubellus are the species which present the highest rate of organic matter (respectively 27 % and 26 % [19 % for the immatures Lumbricus spp] in their gut contents.<br>
For the anéciques Aporrectodea longa and Lumbricus terrestris, these rates are very low (respectively 6 % [twice more for the immatures worms] and 11 %).<br>
The endogées (Aporrectodea caliginosa, Aporrectodea icterica and Aporrectodea rosea) present rates varying respectively from 21 % [9 % for the young worms] to 8 % and 11 %.
<p>The axis of the particles size ingested did not permit the niches segregation (in our study, the earthworms size does not affect the size of the particles ingested), but the axis of the nature of the particles ingested is more discriminant. In the three-dimensional niche (size and nature of particles ingested [our study] and the annuals cycles of activity [Tiho, 2001]), the young worms not being considered, only one high overlap is maintained, that of L. rubellus niche on that of L. terrestris. A marginal overlap (α = 0.66) is observed, that of A. longa niche on that of L. terrestris. Having a similar trophic resource (consumption of litter), an interspecific competition must exist between these three species for the access to the food.

Identiferoai:union.ndltd.org:BICfB/oai:ulb.ac.be:ETDULB:ULBetd-03222006-102100
Date31 August 2005
CreatorsDiemby, Marie Virginie
ContributorsDeligne, Jean, Josens, Guy, Coppois, Guy, Herbauts, Jacques, Spain, Alister
PublisherUniversite Libre de Bruxelles
Source SetsBibliothèque interuniversitaire de la Communauté française de Belgique
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
Typetext
Formatapplication/pdf
Sourcehttp://theses.ulb.ac.be/ETD-db/collection/available/ULBetd-03222006-102100/
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