Depuis 1989, le nationalisme est progressivement redevenu un thème discursif majeur dans les espaces publics et politiques européens. Le nationalisme s'est alors " banalisé " (selon l'expression de Michael Billig), reléguant le complexe des histoires sociales à de simples altérités culturelles. Les tensions sociales et symboliques ainsi produites trouvent leur origine commune dans les discours nationalistes centrés autour de l'Etat et des institutions nationales. Percevant une remise en cause en présence d'altérités multiples, il apparait que le discours dominant sur les identités nationales œuvre à reproduire une continuité de valeurs et des histoires nationales traditionnelles. Cette étude transversale a pour but de présenter une analyse sociale-historique de l'endurance des imaginaires nationaux et du paradigme moderne d'exclusion qu'ils entretiennent. En élaborant un cadre théorique sous la forme d'un système ouvert (Edgar Morin) pour exprimer les relations complexes entre les textes, l'idéologie et l'imaginaire social (Cornelius Castoriadis), le but de la thèse est l'analyse de la dynamique de promotion, d'expression et de contestation symbolique - des négociations de signification sociale - des imaginaires nationaux. C'est dans ce cadre que, à travers l'étude de textes exprimant certaines de ces négociations, que sont articulées la formation et la consolidation des imaginaires nationaux britannique, français et polonais pendant la période moderne. L'analyse est ensuite centrée sur des discours de dirigeants politiques britanniques, français et polonais entre 2004 et 2009, mis en contraste par l'analyse de textes de la culture populaire contemporaine.
Identifer | oai:union.ndltd.org:CCSD/oai:tel.archives-ouvertes.fr:tel-00617618 |
Date | 08 April 2011 |
Creators | Sayegh, Pascal Yan |
Publisher | Université Jean Moulin - Lyon III |
Source Sets | CCSD theses-EN-ligne, France |
Language | English |
Detected Language | French |
Type | PhD thesis |
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