En république tchèque, les politiques de conciliation travail/famille ont été profondément remodelées à l’occasion de la transition systémique vers l’économie de marché : l’objectif de cette thèse est de décrire les récentes évolutions de politique familiale et d’estimer leurs effets sur l’emploi des mères. Malgré l’accession du pays à l’UE en 2004 et une disponibilité croissante de données, la littérature économique sur le régime d’Etat social, les politiques sociales et familiales et leur effet sur le marché du travail reste très rare. Je montre que l’orientation des politiques familiales après 1989 a induit un fort recul de garde publique d’enfants et creusé un très fort écart d’emploi entre les femmes avec et sans enfants en âge préscolaire. J’analyse les effets de deux réformes de congé parental : la réforme de 1955 qui a prolongé le paiement de l’allocation parental à 4 ans par enfant sans prolonger la durée de la protection d’emploi (3 ans), puis la réforme de 2008 qui a au contraire encouragé un retour en emploi plus rapide qu’auparavant. J’utilise l’Enquête Emploi et j’applique la méthode des Différences-de-différences pour estimer l’impact sur l’emploi des mères à court et moyen terme. Enfin, j’examine les déterminants culturels de long terme des préférences des ménages tchèques en termes de conciliation travail/famille, et je mets en évidence une évolution des valeurs de genre vers un modèle conservateur de la division des tâches. Cette évolution, qui court sur les années 2000, s’oppose à la tendance Européenne générale et est susceptible d’influencer l’orientation des politiques familiales ainsi que leurs effets sur les ménages. / Czech work-life conciliation policies and practices have gone through dramatic changes since the 1989 transition from centrally planned to market economy. The objective of this thesis is to describe the recent evolutions of family policies, and to assess their effects on maternal employment. Surprisingly, despite the country’s EU accession in 2004 and an increasing data availability, the economic literature on the Czech welfare state regime, its social and family policy and its effects on labour market outcomes is extremely scarce. I show that post-transitional policies differed from the former interventionist and paternalist orientation, and resulted in a sharp decrease in public childcare supply and the widest parenthood-related employment gaps among OECD countries (41 pp in 2011). I focus on two reforms of the parental leave system: the 1995 Parental Benefit reform which extended the payment of universal parental benefit to 4 years instead of 3 without an equivalent extension of the job protected parental leave; then the 2008 Multi-Speed Parental Benefit reform, which encouraged yet again a faster return to employment. I use the Labour Force Survey and rely on a difference-in-differences strategy to assess the net effect of these reforms on mother’s labour market participation, in both short and medium run. Last but not least, I investigate long-run cultural determinants of the observed work-life conciliation preferences and show that a significant evolution towards conservative gender roles has been taking place in the post-transitional decades. This opposes the general European trend, and is likely to influence family policy orientations as well as the reforms’ outcomes.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2016PA100193 |
Date | 14 December 2016 |
Creators | Mullerova, Alzbeta |
Contributors | Paris 10, Meurs, Dominique |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | English |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
Page generated in 0.0023 seconds