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Together we stand : group cognitions as strategies to deflect the negative impact of discrimination / Nous faisons face ensemble : les cognitions de groupe en tant que stratégies pour réduire l'impact négatif de la discrimination

Dans cette thèse, nous nous penchons sur les effets que peut avoir la discrimination sociale sur le bien-être des personnes qui en sont victimes, et en particulier, sur les stratégies psychologiques que ces dernières mettent en œuvre pour s'en protéger. Parmi les cognitions qui susceptibles de faire office de « tampon », certaines sont liées directement à l'appartenance groupale et donc potentiellement spécifiques à l'expérience de discrimination.
Dans une première partie théorique, nous nous attardons sur une définition précise des concepts qui nous intéressent et décrivons en détail la littérature pertinente à notre sujet. Le premier chapitre traite de la notion de discrimination en elle-même, et de ses différences avec des concepts voisins, tels la stigmatisation, le bas statut et la privation relative. L'objectif de cette première section est de préciser notre objet d'étude. Dans un second chapitre, nous abordons la multitude de données existant sur les liens entre discrimination et bien-être, ainsi que les modèles correspondants, notamment ceux de rejet-identification (Schmitt & Branscombe, 2002), de « discounting » (Crocker & Major, 1989) et du stress (Lazarus & Folkman, 1984). Cette section nous permet de conclure que l'impact de la discrimination sur le bien-être est loin d'être simple et direct, et met en lumière la résilience des individus qui sont victimes de traitements injustes dus à leur appartenance groupale. Parmi les facteurs de protection à la disposition des personnes discriminées, un certain nombre dépendent directement de ce groupe vilipendé. Nous nous y intéressons dans le troisième et dernier chapitre de l'introduction théorique, en passant en revue les éléments qui permettent de penser que l'identification, l'entitativité, la perception de support social et/ou de discrimination groupale et le soutien à l'action collective puissent être des cognitions protectrices du bien-être.
La partie empirique de la thèse vise à investiguer plus avant ces effets protecteurs. En nous intéressant à des groupes discriminés réels (immigrés africains, femmes, infirmiers) ou manipulés (étudiants de l'UCL), nous tentons de cerner plus précisément les relations entre discrimination, cognitions groupales et bien-être. Au travers d'études de laboratoire (chapitres 1 et 2), de terrain (chapitres 3 et 4) et longitudinales (chapitre 5), nous mettons en évidence l'existence d'effets qui semblent spécifiques à certains des groupes étudiés. Notamment, la discrimination groupale a un effet protecteur sur le bien-être dans deux grandes catégories sociales (femmes et immigrés africains), ce qui ne semble pas être le cas dans un groupe professionnel (infirmiers/ères). D'autre part, l'identification au groupe se révèle un concept multidimensionnel dont les différentes facettes ont des effets parfois opposés.
Notre conclusion invite le lecteur à la circonspection quant à l'applicabilité de modèles universels à la problématique de la discrimination. Ainsi, si les cognitions groupales peuvent être protectrices du bien-être, c'est sous certaines conditions, dans certains groupes, et non pas comme une panacée valable pour tous. Nous insistons également sur l'importance de distinguer discrimination groupale et personnelle, ainsi que différentes facettes du concept d'identification. Enfin, les études de terrain et les expériences de laboratoire semblent constituer des investigations complémentaires à mener idéalement de concert. / This thesis deals with the cognitive strategies that discriminated individuals use to shield themselves from the aversive effects of social discrimination. More especially, we are interested in group-linked cognitions which are specific to the experience of discrimination, namely identification, perception of group discrimination, entitativity, social support (or solidarity) and the belief in collective action.
In the theoretical part, we spend some time defining our concepts. We first distinguish personal discrimination from other related concepts, like relative deprivation, status in social identity theory or stigmatization. We then review the broad literature on the relationship between perceived personal discrimination and well-being. To conclude this first part, we underline the evidence that links group cognitions (identification, group discrimination, entitativity…), perceived personal discrimination and well-being. This first part is only available in French.
In the empirical part (in English), we present five studies that gather evidence for the protective properties of group cognitions, with different social categories, among them women, African immigrants and junior nurses, in laboratory (chapters 1 and 2) or natural settings (chapters 3, 4 & 5). We also contrast cross-sectional (chapter 4) and longitudinal data (chapter 5) in order to investigate causality concerns.
We conclude our work by stressing the importance of considering group cognitions in relationship to specific groups, and not as a panacea that would be applicable and protective for every single discriminated individual in the same way. We further emphasize the necessity of treating group and personal discrimination as two distinct phenomena, as well as the importance of considering identification as a multi-facetted construct.

Identiferoai:union.ndltd.org:BICfB/oai:ucl.ac.be:ETDUCL:BelnUcetd-06222006-195924
Date26 June 2006
CreatorsSeron, Eléonore
PublisherUniversite catholique de Louvain
Source SetsBibliothèque interuniversitaire de la Communauté française de Belgique
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
Typetext
Formatapplication/pdf
Sourcehttp://edoc.bib.ucl.ac.be:81/ETD-db/collection/available/BelnUcetd-06222006-195924/
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