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Contribution à l'étude de l'activité biologique et de la chimie d'une plante du Niger : évaluation de l'effet insecticide naturel ou induit de Sesbania pachicarpa DC em. Guill. et Per. (leguminosae-fabaceae)

Thèse numérisée par la Direction des bibliothèques de l'Université de Montréal. / Une plante tropicale de la famille des Fabaceae, Sesbania pachycarpa, a fait l'objet d'une évaluation insecticide et/ou insectifuge sur le charançon de la carotte, Listronotus oregonensis (Lec.), et sur le doryphore de la pomme de terre, Leptinotarsa decanlineata (Say).

Dans une première phase des travaux, le plus polaire de deux extraits obtenus par séparation chimique de la poudre de la plante a démontré, sur le charançon de la carotte, une activité 3 à 4 fois supérieure à celle de l'huile de neem, ou Azadirachta indica, plante tropicale de référence pour ses propriétés insecticides. Le second extrait, faiblement polaire, n'a démontré aucun effet après 72 heures, à une concentration de 4 %. L'action répulsive d'une concentration de 1 % de l'extrait polaire assure une protection foliaire significative contre la larve LT et l'adulte du doryphore de la pomme de terre ; il faut doubler la quantité d'extrait moins polaire pour assurer une protection équivalente à celle obtenue avec l'extrait de neem.

Dans une seconde phase de l'étude, les 17 fractions qui sont obtenues par chromatographie "flash" des deux extraits sont testées sur la larve L^ du doryphore de la pomme de terre. La mortalité après 72 h donne l'ordre d'activité décroissante suivant : 84, B5, AI i, Ag et 85. Les extraits Ag, A^, 84 et 85 ont une activité antiappétante équivalente. Les autres fractions sont peu actives ou en proportion insuffisante pour entreprendre des tests biologiques.

L'étude des fractions plus actives 84 et 85, sans le synergiste piperonyl butoxide (PBO), a permis de démontrer qu'une concentration de 0,3125 % assure une protection foliaire significative après 24 h et qu'une augmentation atteignant 8 fois cette concentration n'améliore pas cette protection. Après 24 et 48 h, la mortalité n'est pas significative ; mais elle le devient après 72 h, à la concentration de 2,5 %. En présence du PBO (1 % de la fraction), les 2 fractions, à une concentration de 0,3125 %, assurent une protection foliaire de la plante et une mortalité des insectes significatives.

Les résultats indiquent que la fraction 84, après 24 heures, possède une action précoce plus marquée que la fraction B5. Après 72 heures, les deux fractions ont une activité semblable.
L'étude chimique a permis de déterminer qu'une monoamine tertiaire, l'hydrochlorure de méthylamine, était le composé le plus abondant de la fraction 84. Dans les conditions expérimentales, cette molécule pourrait plutôt provenir des solvants utilisés que d'une origine végétale ; néanmoins, une petite ouverture sur cette dernière est envisageable, en référence aux études antérieures qui montrent une diversité des monoamines aliphatiques chez diverses espèces végétales.

Identiferoai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/33141
Date02 1900
CreatorsBarkiré, Bourahima
ContributorsBélanger, André-J., Simon, David, Martel, Pierre
Source SetsUniversité de Montréal
Languagefra
Detected LanguageFrench
Typethesis, thèse
Formatapplication/pdf

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