Cette recherche doctorale a pour objectif de préciser le rôle du sexe et des stéréotypes de genre dans les dimensions attitudinales et relationnelles en jeu dans l’intention de quitter un emploi traditionnellement féminin. Pour ce faire, cinq études ont été réalisées. Les quatre premières ont trait à la construction d’un outil évaluant l’identification aux stéréotypes de genre alors que la cinquième investigue le rôle de cette dernière et du sexe dans les modèles classiques du turnover.La première étude a été réalisée auprès d’un échantillon de 498 étudiants. Elle a permis de préciser les stéréotypes féminins et masculins véhiculés dans la société française. Ces derniers ont ensuite été validés dans une seconde étude, auprès d’une population générale (N = 574). L’outil ainsi constitué a été proposé dans une troisième étude (N = 542) afin d’en vérifier la validité conceptuelle. Une quatrième étude (N = 431) a mené à l’identification des attentes sociales en matière de caractéristiques genrées, à l’égard des personnes souhaitant travailler dans une profession dite féminine. Enfin, la cinquième et dernière étude (N = 204) investiguait d’une part, l’incidence du sexe et des stéréotypes de genre dans les attitudes (satisfaction et engagement organisationnel), les ressources socio-organisationnelles (LMX, TMX et SOP) et l’intention de quitter un emploi féminin. D’autre part, l’incidence du sexe dans les relations entretenues entre ces dimensions était également questionnée. Les principaux résultats mettent en évidence le caractère genré du turnover puisque les dimensions en cause dans ce dernier diffèrent selon le sexe du travailleur. Si la satisfaction et l’engagement organisationnel apparaissent essentiels pour éviter la rotation volontaire des hommes comme des femmes, les formes d’engagement apparaissent distinctes selon les stéréotypes de genre. Alors que les hommes valorisent un engagement basé sur leurs propres investissements, les femmes préfèrent un engagement centré sur les investissements qu’on leur confère. En ce sens, les pratiques de socialisation organisationnelle paraissent essentielles pour ces dernières. Ce travail souligne également les limites des approches comparatives visant à identifier les différences entre les sexes et démontre l’importance de dissocier les hommes, des femmes lorsque l’on cherche à mettre en évidence des modèles prédictifs de l’intention de quitter. / This doctoral research aims to clarify the role of sex and gender stereotypes in the attitudinal and relational dimensions involved in intend to leave a traditionally female’jobs. To do this, five studies were performed. The first four relate to the construction of a tool who evaluates the identification of gender stereotypes while the fifth investigates the role of the latter and of the sex in the classical models of turnover.The first study was carried out among a sample of 498 students. She clarified the female and male stereotypes in French society. These were then validated in a second study, from a general population (N = 574). The tool thus formed was proposed in a third study (N = 542) to verify the construct validity. A fourth study (N = 431) completed the identification of the social expectations of gendered characteristics, with respect to people wishing to work in a traditionally female's profession. Finally, the fifth and final study (N = 204) was investigating on the one hand, the impact of sex and gender stereotypes in attitudes (satisfaction and organizational commitment), socio-organizational resources (LMX, TMX and SOP) and intend to leave a female employment. On the second hand, the impact of gender in the relationships between these dimensions was also questioned. The main results demonstrate the gendered nature of the turnover since the dimensions involved in the latter differ by gender of the worker. If satisfaction and organizational commitment appear essential to prevent voluntary turnover of both men and women, forms of engagement appear different, depending on gender stereotypes. While men value a commitment based on their own investments, women prefer a commitment focused on investments which are confered to them. In this sense, the organizational socialization practices seem essential for women.This work also highlights the limits of comparative approaches to identify gender differences and demonstrates the importance of separating men and women when seeking to bring out predictive models of turnover intention.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2016BORD0419 |
Date | 13 December 2016 |
Creators | Magne, Julie |
Contributors | Bordeaux, Felonneau, Marie-Line, Lagabrielle, Christine |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
Page generated in 0.0023 seconds