Return to search

Gustave Guillaume. Aux sources archéologiques du problème de l'article / Gustave Guillaume : an inquiry into the archeological sources of the problem of the article

Dans Le problème de l’article et sa solution dans la langue française, ouvrage publié en 1919, mais qui reprenait le contenu du mémoire qu’il présenta en 1917 pour l’obtention du diplôme de l'École pratique des Hautes Études, Gustave Guillaume soutenait deux thèses majeures. La première, bien connue, est que l’article est la solution apportée à un problème de représentation existant « universellement pour l’esprit humain », à savoir le problème de « la transition du nom en puissance au nom en effet ». La deuxième thèse est que l’apparition récente et simultanée dans un grand nombre de langues indo-européennes de cette catégorie grammaticale est le résultat d’une « intention systématique ». Moins remarquée et, semble-t-il, moins appréciée par Antoine Meillet que la première, elle lui était pourtant consubstantielle. Notre enquête sur les sources archéologiques de la pensée guillaumienne de l’article montre que dans son premier ouvrage, Guillaume posait les jalons d’une linguistique génétique, ou selon sa propre terminologie, d’une linguistique transcendante, capable de relier l’étude des faits de langue à leur origine dans l’esprit humain. Cette restauration de la subjectivité représentative le conduira à affirmer plus tard que ce n’est pas seulement l’article mais le système entier de la langue qui constitue la réponse à un problème humain de représentation : « un système, est, à tout moment, la solution réussie d'un problème de représentation posé à l'esprit humain » (leçon du 11 janvier 1946). Humboldt disait que la langue est une energeia, qu’elle est « la réitération éternellement recommencée du travail qu’accomplit l’esprit afin de ployer le son articulé à l’expression de la pensée ». Après 1919, toutes les recherches de Guillaume visèrent à le démontrer. / In The Problem of the article and its solution in the French language, published in 1919, but drawned from the thesis he defended for graduating at l'École pratique des Hautes Études, Gustave Guillaume brought up two major thesis. Well known, the first thesis argues that the article is the solution to a problem of representation existing « universellement pour l’esprit humain », that is to say the problem of « la transition du nom en puissance au nom en effet ». The second one is that the recent and independant appearance of the article in many indo-european languages is the result of « une intention systématique ». Less noticed, and apparently not as highly estimeed by Antoine Meillet, this second thesis was anyhow consubstantial with the first one. Our inquiry into the archeological sources of Guillaume’s thought of the article shows that in his first work, the French linguist prepared the ground for a genetic approach to the understanding of language, in other words, for what he called a linguistics bringing the explanation on a transcendental plan and able to link the study of linguistic facts with their origin in the human mind. This restoration of the representative subjectivity will lead him to claim that not only the article but the whole system of language is the answer to a human problem of representation : « un système, est, à tout moment, la solution réussie d'un problème de représentation posé à l'esprit humain » (leçon du 11 janvier 1946). Humboldt said that language is an energeia, the « continual intellectual effort to make the articulated sound capable of expressing thought ». After 1919, in all of his research, Guillaume will aim at proving it.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2014PA040074
Date07 July 2014
CreatorsBabu, Jean-Philippe
ContributorsParis 4, Soutet, Olivier
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

Page generated in 0.0021 seconds