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L'ironie comme figure de double pensée dans l'Anti-roman (1633) de Charles Sorel

L'ironie se rencontre dans la réécriture du Berger extravagant de Charles Sorel comme une figure de double pensée. À la fois critique des romans ± fabuleux ¿ et promotion de la fiction romanesque, Y Anti-roman se construit selon un plan contradictoire, voire paradoxal, où la plupart des énoncés rencontrent une double signification. Conséquence des bouleversements liés à la constitution du champ littéraire parisien des années 1620-1630 (par exemple le procès de Théophile de Viau ou la montée du purisme de l'Académie), l'ironie de Y Anti-roman n'est pas uniquement orientée vers la dévalorisation ou la célébration de l'imaginaire du roman pastoral ; elle met aussi en scène plusieurs discours qui ont marqué le premier XVIIe siècle, tels que l'apologétique chrétienne du jésuite François Garasse ou l'effritement graduel de l'humanisme des commentateurs renaissants, aboutissant au finale à une critique des Fables et des conceptions gnoséologiques qui s'y rattachent. À l'aide de l'ironie et de ses définitions historiques, ce mémoire explore les avenues et les échecs d'un "roman-commentaire" qui gardera une place de choix dans l'histoire moderne du genre romanesque.

Identiferoai:union.ndltd.org:LAVAL/oai:corpus.ulaval.ca:20.500.11794/22265
Date17 April 2018
CreatorsFortin, Matthieu
ContributorsSchueren, Éric van der
Source SetsUniversité Laval
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
Typemémoire de maîtrise, COAR1_1::Texte::Thèse::Mémoire de maîtrise
Formatv, 133 f., application/pdf
Coverage17e siècle
Rightshttp://purl.org/coar/access_right/c_abf2

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