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Étude des interventions d’une enseignante et d’une orthopédagogue en situation de coenseignement dans une tâche de résolution d’un problème arithmétique verbal proposée à des élèves du primaire

Dans le contexte scolaire québécois, les EHDAA1 se retrouvent majoritairement intégrés dans les classes ordinaires régulières (MELS, 2009b; MEQ, 1999). Dans le cadre de l’école inclusive, le coenseignement (Friend et Cook, 2013) entre l’enseignante et l’orthopédagogue est peu utilisé (Goupil, Comeau, Doré, et Filion, 1995). Du côté du programme de formation actuel, la résolution de problèmes occupe une place centrale ce qui amène des difficultés en ce sens pour l’ensemble des élèves (Houdement, 2017; Zheng, Flynn, et Swanson, 2013). Par contre, les enseignantes (Lajoie et Bednarz, 2014) et les orthopédagogues (Giroux, 2014) ne disposent pas de modèle éprouvé pour les guider dans ce nouveau contexte d’apprentissage. Notre recherche vise à documenter les interventions faites par une enseignante et une orthopédagogue en situation de coenseignement dans une tâche de résolution d’un problème arithmétique verbal auprès d’élèves du primaire. Pour ce faire, nous avons observé deux activités, l’une dans une classe de 1re année et l’autre dans une classe de 3e année. Ensuite, les interventions ont été analysées à partir de la démarche de modélisation experte de Verschaffel, Greer, et De Corte (2000) et des formes d’aide à la représentation de Julo (1995). Enfin, un intérêt particulier a été accordé à la place occupée par le contexte réaliste du problème lors des interventions. L’analyse de nos données nous permet de constater une dominance des interventions au moment où les élèves représentent le problème. Ceci semble diminuer la possibilité que la représentation émerge de l’élève vu l’aide extérieure offerte (Julo, 1995). Les interventions en lien avec les calculs à effectuer sont davantage utilisées par l’orthopédagogue de 3e année. Ceci semble concorder avec la place croissante qu’occupe l’apprentissage des techniques de calcul au fil des années scolaires (MEQ, 2001) et avec les difficultés observées chez les élèves ayant des difficultés d’apprentissage (Andersson, 2008, 2010; Mary, 2003). Une dominance est aussi observée pour l’aide offerte par des tâches demandées en surplus de la tâche principale de résolution, et ce, sans constat de difficultés ou d’erreurs des élèves. Ceci semble indiquer un souhait d’éviter l’erreur plutôt qu’à l’envisager comme un indicateur nécessaire et utile à l’apprentissage (Astolfi, 2011). Enfin, notre contribution personnelle au schéma de la démarche de modélisation experte (Verschaffel et al., 2000) rend explicite la place de l’utilisation du contexte réaliste dans cette démarche. Ceci permet à une enseignante et une orthopédagogue de voir à quel moment de la démarche il est préférable d’intervenir à l’aide du contexte du problème.

Identiferoai:union.ndltd.org:LAVAL/oai:corpus.ulaval.ca:20.500.11794/66782
Date28 January 2021
CreatorsThivierge, Chantal
ContributorsOliveira, Izabella, Corriveau, Claudia
Source SetsUniversité Laval
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
Typemémoire de maîtrise, COAR1_1::Texte::Thèse::Mémoire de maîtrise
Format1 ressource en ligne (xiii, 115 pages), application/pdf
Rightshttp://purl.org/coar/access_right/c_abf2

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