La thèse, intitulée « L’Avant-Postman: James Joyce, L’Avant-Garde et le Postmoderne », s’efforce de construire une généalogie littéraire post-joycienne, centrée sur les notions de l’avant-garde joycienne et de l’expérimentation littéraire, et prend les deux dernières œuvres de Joyce, Ulysses et Finnegans Wake, pour points de départ des avant-gardes d’après la seconde guerre mondiale, une époque généralement appelée « postmoderne », en Grande-Bretagne, aux États-Unis, et en France.L’Introduction identifie la notion d’une avant-garde joycienne à l'exploration, par Joyce, de la matérialité du langage et l’identification de sa dernière œuvre, le « Work in Progress », à la « Révolution du mot », défendue par Eugène Jolas dans sa revue transition. L’exploration joycienne de la matérialité du langage se comprend selon trois orientations : l'écriture conçue comme une trace physique, susceptible d’être distordue ou effacée ; le lan-gage littéraire compris comme une forgerie des mots des autres ; le projet de la création d’un idiome personnel, défini comme un langage « autonome », qui doit être caractéristique de la littérature vraiment moderne.La thèse est divisée en huit chapitres, deux pour la Grande-Bretagne (de B.S. Johnson, Brooke-Rose à Iain Sinclair), deux pour les États-Unis (de Burroughs et Gass à Acker et Sorrentino) et trois pour la France (le nouveau roman, l’Oulipo, et la groupe Tel Quel). Le Chapitre VIII retrace l’héritage joycien pour la littérature après 2000 dans ces trois espaces na-tionaux. La conclusion définit l’avant-garde joycienne, telle qu'elle est thématisée après la seconde guerre mondiale, comme un défi adressé à la notion de « postmoderne ». / The thesis, entitled “The Avant-Postman: James Joyce, the Avant-Garde and Postmodern-ism,” attempts to construct a post-Joycean literary genealogy centred around the notions of a Joycean avant-garde and literary experimentation written in its wake. It considers the last two works by Joyce, Ulysses and Finnegans Wake, as points of departure for the post-war literary avant-gardes in Great Britain, the USA, and France, in a period generally called “postmodern.”The introduction bases the notion of a Joycean avant-garde upon Joyce’s sustained explora-tion of the materiality of language and upon the appropriation of his last work, his “Work in Progress,” for the cause of the “Revolution of the word” conducted by Eugene Jolas in his transition magazine. The Joycean exploration of the materiality of language is considered as comprising three stimuli: the conception of writing as physical trace, susceptible to distortion or effacement; the understanding of literary language as a forgery of the words of others; and the project of creating a personal idiom as an “autonomous” language for a truly modern literature.The material is divided into eight chapters, two for Great Britain (from B.S. Johnson via Brooke-Rose to Iain Sinclair), two for the U.S. (from Burroughs and Gass to Acker and Sorrentino) and three for France (the nouveau roman, Oulipo, and the Tel Quel group). Chapter Eight traces the Joycean heritage within the literature after 2000 of the three national literary spaces. The conclusion contextualises the theme of the Joycean post-war avant-garde as a challenge to the notion of “postmodernism.”
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2014PA030010 |
Date | 20 January 2014 |
Creators | Vichnar, David |
Contributors | Paris 3, Univerzita Karlova (Prague), Bessière, Jean, Armand, Louis |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | English |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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