Contexte : Le tabagisme actif et passif, la pollution atmosphérique, le radon, les expositions professionnelles à certains agents chimiques tels que l’amiante, la silice cristalline, les hydrocarbures aromatiques polycycliques sont des facteurs de risque établis du cancer du poumon. De plus, certains facteurs alimentaires comme la faible consommation de fruits et de légumes ont été associés à une augmentation de risque de cancer du poumon. Des études épidémiologiques antérieures consacrées à l’étude de l’association entre le cancer du poumon et d’autres expositions comme la consommation de café et l’indice de masse corporelle (IMC) ont été peu concluantes.Objectif : L’objectif de ce travail est d’étudier l’association entre la consommation de café, l’IMC et le risque de cancer du poumon.Matériels et Méthodes : L’étude du rôle du café dans la survenue du cancer du poumon s’est basée sur les données d’une étude cas-témoins en population générale de grande envergure, l’étude ICARE. Les analyses concernaient 2 684 cas de cancer du poumon et 3 481 témoins. Une description détaillée de la consommation de café a été recueillie à l’aide de questionnaires standardisés réalisés au cours d’entretiens en face à face. L’étude de l’association entre l’IMC et le risque de cancer du poumon s’est basée sur une étude cas-témoins nichée dans quatre cohortes aux Etats-Unis, en Europe, en Chine et à Singapour, incluant 4 172 cas de cancer du poumon et 8 471 témoins. L’IMC a été calculé à partir de du poids et de la taille mesurés ou auto-déclarés à l’inclusion. Les Odds ratios (ORs) et les intervalles de confiance à 95% (IC) ont été estimés à l’aide de la régression logistique non conditionnelle, en ajustant sur les facteurs de confusion potentiels.Résultats : Nous n’avons pas observé d’association entre la consommation de café et le risque de cancer du poumon. Les ORs ajustés étaient de l’ordre de 1,07 (0,77-1,48) pour une consommation ≥ 5 tasses/jour, de 1,02 (0,72-1,43) pour une durée de consommation ≥ 49 ans et de 1,02 (0,73-1,42) pour une consommation cumulée vie entière ≥ 184 tasses-années par rapport aux non consommateurs. L’étude cas-témoins nichée dans les 4 cohortes a montré une association inverse significative entre l’IMC et le risque de cancer du poumon. Les ORs ajustés pour les sujets en surpoids (IMC, 25-30 kg/m2) et les sujets obèses (IMC ≥30 kg/m2) étaient respectivement de 0,77 (0,68-0,86) et de 0.69 (0,59-0,82) en comparaison avec les par rapport aux/comparés aux sujets de poids normal (IMC, 18,5-24,9 kg/m2). Cette association était accentuée chez les anciens et actuels fumeurs.Conclusions : La consommation de café ne semble pas être associée au risque de cancer du poumon. L’obésité est associée à une réduction de risque de cancer du poumon, particulièrement chez les anciens et les actuels fumeurs. / Context: Smoking, second-hand smoke, air pollution, radon, and occupational exposure to chemical agents such as asbestos, silica and polycyclic aromatic hydrocarbons are well-known risk factors for lung cancer. In addition, dietary factors involving low intake of vegetables and fruits has been associated with an increased risk of lung cancer. Previous epidemiological studies on the association between lung cancer with other exposures such as coffee intake and body mass index (BMI) have been inconclusive.Objective: The aim of the present work is to investigate the association between coffee consumption and BMI and risk of lung cancer.Materials and Methods: The work on coffee was based on a large French population based case-control study, the ICARE study. Analyses involved 2,684 lung cancer cases and 3,481 controls. Detailed information on coffee was collected using standardized questionnaires through face-to-face interviews. For BMI, a case-control study was nested within four cohorts in USA, Europe, China and Singapore, which included 4,172 lung cancer cases and 8,471 controls. BMI was calculated based on the measured/self-reported height and weight at the baseline. Odds ratios (ORs) and 95% confidence intervals (CIs) were estimated using unconditional logistic regression, adjusting for potential confounders.Results: We found no significant association between coffee consumption and lung cancer risk. The adjusted OR was 1.07 (95%-CI: 0.77-1.48) for ≥ 5 cups /day, 1.02 (95%-CI: 0.72-1.43) for duration of consumption ≥49 years and 1.02 (95%-CI: 0.73-1.42) for life time cumulative consumption ≥184 cup-years compared with never consumers. In the analysis of nested case-control study, we found statistically significant inverse association between BMI and lung cancer risk. Compared with normal weight subjects (BMI, 18.5-24.9 kg/m2), the adjusted OR for overweight (BMI, 25-30 kg/m2) and obese subjects (BMI, ≥30 kg/m2) were 0.77 (95% CI: 0.68-0.86) and 0.69 (95% CI: 0.59-0.82) respectively. This association was strengthened in both current and former smokers.Conclusions: Coffee consumption does not appear to be associated to the risk of lung cancer. Obesity is associated with decreased lung cancer risk, particularly in former and current smokers.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2016SACLS356 |
Date | 24 October 2016 |
Creators | Sanikini, Harinakshi |
Contributors | Université Paris-Saclay (ComUE), Stücker, Isabelle |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | English |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text, Image, StillImage |
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