Cette thèse traite du cheminement d’une décentralisation théâtrale en Champagne-Ardenne et de ses répercussions hors région, par l’enquête micro-historique d’un modèle, celui de Reims : de la genèse par l’arrivée d’une troupe permanente nationale (1962), de la création de son Centre dramatique national (1979) et de son évolution jusqu’en 2002. Ce travail historique et esthétique balise un terrain peu exploré. Deux axes sont simultanément abordés : la chronologie de l’essor du centre dramatique et l’analyse de pièces significatives éclairant les approches esthétiques des metteurs en scène ayant joué un rôle essentiel sur la scène champardennaise. La première partie privilégie la troupe permanente, celle de la compagnie André Mairal qui fonde le Théâtre de Champagne-Comédie de Reims (1962-1970). Dans la deuxième partie, la réflexion se poursuit par l’étude de continuités et de ruptures depuis 1971, avec la nomination de Robert Hossein qui crée le Théâtre Populaire de Reims dans une des pionnières Maison de la culture (en 1969), puis de celle de Jean-Pierre Miquel qui institue le Centre dramatique national de Reims-Théâtre de la Comédie en 1979, dans une ancienne salle du collège des Jésuites. En troisième partie, nous explorons le développement du CDN et la transmission théâtrale, par les directions successives du CDN, d’abord par Jean-Claude Drouot (1984-1986), puis par Denis Guénoun (1986-1990) qui le renomme Le Grand Nuage de Magellan, enfin par Christian Schiaretti (1991-2002) qui inaugure la Comédie de Reims (1991) affirmant ainsi son ancrage dans l’objectif de la décentralisation. / This PhD deals with the process of theatrical decentralization in Champagne-Ardenne (now part of the Grand-Est region) and its national repercussions. Theatrical decentralization was a national program of the French ministère de la Culture aiming to provide various metropolitan cities – and their surroundings – with theatrical equipments, outstanding directors and actors of national, and international renown. The period covers the prefiguration of the Reims National Drama Centre (1960-1962) until 2002 and beyond. Hence, from the compagnie André Mairal leaving Paris for Reims and founding the Théâtre de Champagne-Comédie de Reims, and the subsequent evolutions under the leadership of the various following directors, Robert Hossein, renaming the institution Théâtre Populaire de Reims in 1971, located in one of the first maisons de la Culture (1969), then Jean-Pierre Miquel with the Théâtre de la Comédie (1979), and Jean-Claude Drouot (1984-1986), then Denis Guénoun (1986-1990), who named it Le Grand Nuage de Magellan and finally Christian Schiaretti (1991-2002) who gave its new and remaining name : La Comédie de Reims (1991). Although in many aspects specific, the Champagne-Ardenne experiment is still significative of the global endeavour of cultural decentralization which implied the implication of regional and local authorities in the process.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2019USPCA018 |
Date | 16 March 2019 |
Creators | Gardet, Annette |
Contributors | Sorbonne Paris Cité, Consolini, Marco |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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