Cette recherche identifie et analyse les différentes erreurs, intervenant dans le cadre de la relativisation, commises par des apprenants arabophones saoudiens. L’étude se fonde sur un corpus de 1670 relatives. Constitué dans un cadre institutionnel, ce corpus réunit des productions écrites obtenues dans des emplois contraints, semi-contraints et plus spontanés. Les résultats confirment le fait que la relativisation en français relève d’une complexité linguistique et représente une incontestable difficulté dans le parcours d’un apprenant de FLE. Quelle que soit la fonction relativisée (sujet < OD < syntagme prépositionnel : où < dont < F. Comp.), quelle que soit la forme attendue (quiSU < où < dont < F.comp. < que < qu’) les erreurs sont nombreuses. Les principales difficultés, situées à la jonction de la matrice et de la relative, concernent le choix de la forme requise et l’extraction de la préposition. Si la hiérarchie d’accessibilité de Keenan et Comrie (1977) est globalement respectée (les relativisations les plus basses suscitant plus d’erreurs), certaines données cependant la remettent en cause : la relativisation d’un oblique semble parfois plus accessible que la relativisation d’un objet indirect (où OBL parait plus accessible que dont OI ou que l’emploi d’une forme amalgamée OI ou oblique OI). Il s’avère, en outre, que l’écart entre les langues en contact occasionne des erreurs, dues à des transferts négatifs et, notamment, à une indifférenciation entre stratégie du joncteur (arabe standard moderne) et stratégie du pronom relatif (français) et à la reconduction de modalités de sélection du relativiseur propre à l’arabe standard moderne. On note également un recours à un complémenteur universel (transfert de l’arabe dialectal ?) parfois associé à un pronom résomptif. / This research identifies and analyzes the various errors made by Saudi Arabian-speaking learners in the context of relativization. The study is based on a corpus of 1670 relative. Constituted in an institutional framework, this corpus combines written productions obtained in constrained, semi-constrained and more spontaneous uses. The results confirm the fact that relativisation in French is linguistically complex and represents an undeniable difficulty in the course of a learner. Regardless of the relativized function (sujet < OD < syntagme prépositionnel: où < dont < F. Comp), whatever the expected form (quiSU < où < dont < F.comp. < que < qu’) mistakes are numerous. The main difficulties, located at the junction of the matrix and the relative, concern the choice of the required form and the extraction of the preposition. Although the hierarchy of accessibility of Keenan and Comrie (1977) is generally respected (the lowest relativities causing more errors), some data, however, call it into question: the relativization of an oblique seems sometimes more accessible than the relativisation of an indirect object (où OBL appears more accessible than dont OI or the use of an amalgamated form OI or oblique OI). Moreover, the gap between the languages in contact causes errors, due to negative transfers and, in particular, to an indifference between the strategy of the junctor (modern standard Arabic) and the relative pronoun (French) strategy and to the renewal of modalities for selecting the relativiser of modern standard Arabic. We also note a recourse to a universal complementor (transfer of dialectal Arabic?) Sometimes associated with a resumptive pronoun.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2017NORMC008 |
Date | 30 June 2017 |
Creators | Alqahtani, Salha |
Contributors | Normandie, Larrivée, Pierre |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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