Ce travail de thèse représente une tentative de rationalisation du lexique espagnol en accordant la priorité au signifiant. Inspiré notamment de Pierre Guiraud, nous y avons établi à la suite de Maurice Molho, Didier Bottineau, Georges Bohas ou Dennis Philps, que les mots peuvent ne référer que par la sollicitation d’une partie de leur forme, partie détectable structurellement. Nous avons pris en considération l’ensemble des capacités qualitatives (phones, formant, idéophones, graphèmes, segments) et quantitatives (duplications, répétitions, inversions, homophonies / homographies) de la forme des mots. Nous ne nous sommes donc pas limité à un support sémiologique particulier mais avons conçu le lexique, du fait de sa complexité, comme un organisme de signifiants / signifiés où chaque élément peut entrer en compte pour donner lieu à une motivation (interne ou externe). Nous avons nommé cet élément la saillance, car il s’agit d’une unité résultant d’une focalisation, d’un choix formel pour référer à telle ou telle idée. Nous avons également remarqué, notamment dans des cas d’« homonymie », que plusieurs parties pouvaient être sollicitées et que chacune permettait de renvoyer à un sens distinct. La consubstantialité du signe est donc, de notre point de vue, un principe sauf. La « synonymie » ainsi que la « polysémie » ne sont donc pas non plus des notions pertinentes car chaque terme renvoie d’une manière qui lui est propre à un sens donné. Enfin, nous avons proposé une application, avec des critères similaires, à des énoncés dit « poétiques » où plusieurs actualisations parfois insolites apparaissent mais toujours permises par le langage, par le signifiant. / This thesis represents an attempt of rationalization of the Spanish lexicon giving priority to the signifier. Inspired in particular by Pierre Guiraud, we have established in the wake of Maurice Molho, Didier Bottineau, Georges Bohas or Dennis Philps, that the words can refer by the request of a portion of their shape, detectable structurally. We considered all the qualitative capacities (phones, submorphems, graphemes, segments) and quantitative (duplications, repetitions, reversals, homophonies / homographies) forms of words. We did not thus limited to a particular semiological support but conceived the lexicon, because of its complexity, as an organism of signifiers / signifieds where every element can be important to give rise to a motivation (internal or external). We named this element salience, because it is about a unity which results from a focus, from a formal choice to refer any particular idea. We also noted, especially in cases of "disambiguation", which many parties could be sought and each allowed to refer to a distinct meaning. The consubstantiality of the sign is thus, of our point of view, a pertinent principle. The "synonymy" as well as the "polysemy" are not therefore either relevant notions because every term sends back in a way which is appropriate for its to a given meaning. Finally, we proposed an application, with similar criteria, in "poetics" utterances where several unusual actualizations appear but always permitted by the language, the signifier.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2010PA040186 |
Date | 29 November 2010 |
Creators | Gregoire, Michaël |
Contributors | Paris 4, Delport, Marie-France |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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