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Le rôle du perfectionnement et de la formation collégiale et universitaire en gestion dans le développement du sentiment d'efficacité personnelle chez des gestionnaires québécois

Le sentiment d'efficacité personnelle se définit comme le jugement que porte une personne sur sa capacité à organiser et à exécuter les actions requises pour réussir une tâche ou une activité (Bandura, 1977, 1982, 1986, 1989b, 1997). Au cours des deux dernières décennies, le sentiment d'efficacité personnelle est ressorti comme l'un des principaux construits pouvant aider à prédire et à expliquer la performance au travail. Parmi les facteurs contribuant au succès organisationnel, la qualité du travail des gestionnaires joue un rôle important. Au vu de l'importance de ce rôle et de l'impact du sentiment d'efficacité personnelle des gestionnaires dans la qualité de son exercice, l'objectif général de cette thèse vise à mieux comprendre comment il se développe. La thèse est composée de deux études. La première a pour objet la construction et la validation d'un questionnaire servant à mesurer le sentiment d'efficacité personnelle en gestion. La seconde a deux objectifs principaux. Le premier est d'examiner si la formation collégiale ou universitaire en gestion affecte le sentiment d'efficacité personnelle des gestionnaires. Trois sous objectifs sont aussi poursuivis. Le premier et le second visent à vérifier si les différents niveaux de gestion occupés par les gestionnaires et le nombre d'années d'expérience en gestion interfèrent dans la relation entre la format ion collégia le ou un ivers itaire en gestion et le sentiment d'efficacité personne Ile des gest ionnaires. Le troisième sous objectif consiste à comparer le rôle joué par la formation collégiale ou universitaire en gestion à celui joué par une formation de même niveau, mais dans un domaine autre que la gestion. Enfin, le second objectif examinera l'apport de formations plus informelles et ponctuelles en gestion sur le sentiment d'efficacité personnelle des gestionnaires. Dans le cadre de notre première étude, des énoncés ont été retenus sur la base d'une recension des écrits et de la consultation de grilles de compétences utilisées dans des firmes québécoises de consultation en ressources humaines. Le questionnaire ainsi constitué a ensuite été soumis à un comité d'experts, puis envoyé à 99 participants qui y ont répondu à deux reprises, un intervalle de six mois séparant les deux passations. Ces démarches ont permis de vérifier la validité de contenu de nos catégories ainsi que la stabilité temporelle de l'outil. Le questionnaire obtenu se compose de deux sections. Dans la première, les 40 énoncés décrivant une fonction de gestion sont présentés et accompagnés chacun d'une échelle en cinq points permettant à chaque participant d'indiquer dans quelle mesure il se sent capable d'exercer la tâche ou la fonction décrite. La seconde section regroupe des questions personnelles portant sur le sexe, l'âge, la formation collégiale ou universitaire en gestion et dans d'autres domaines, le nombre d'années d'expérience en gestion, le niveau de poste occupé et le nombre de sessions de perfectionnement en gestion suivies. Au total, 537 gestionnaires québécois ont participé à notre seconde étude. Les participants ont été recrutés via des associations de gestionnaires. Les questionnaires ont été présentés et complétés sur ordinateurs, puis nous ont été retournés par courrier électronique. Un schème d'analyses corrélationnelles, principalement des régressions linéaires hiérarchiques, a été utilisé pour vérifier nos hypothèses de recherches. L'hypothèse principale a été validée; nos résultats ont montré que la formation collégiale ou universitaire en gestion est liée à toutes les dimensions du sentiment d'efficacité personnelle. Ces relations demeurent significatives même si l'effet de l'âge et de la formation dans d'autres domaines que la gestion sont contrôlés. Par contre, contrairement à ce que nous avions prédit, le niveau de poste occupé ne réduit pas la force de la relation entre la formation en gestion et le sentiment d'efficacité personnelle, alors que le nombre d'années d'expérience en gestion la diminue, mais seulement pour une des dimensions de gestion étudiées. Enfin, en accord avec notre seconde hypothèse, nous avons montré que, même lorsque les effets de l'âge, de la formation formelle dans d'autres domaines et en gestion sont contrôlés, le nombre de sessions de perfectionnement en gestion permet de prédire le sentiment d'efficacité personnelle des gestionnaires pour trois des dimensions étudiées. Nos résultats suggèrent que la formation collégiale ou universitaire en gestion est une option intéressante pour tous les gestionnaires souhaitant améliorer leur sentiment d'efficacité personnelle envers leur rôle de gestionnaire. Globalement, ce type de formation est aussi efficace pour les gestionnaires peu expérimentés que pour ceux qui le sont plus, et l'est davantage pour ceux occupant des postes de gestion élevés. Il appert aussi qu'à défaut d'une formation collégiale ou universitaire formelle en gestion, la participation à des sessions de
perfectionnement est bénéfique et permet d'améliorer le sentiment d'efficacité de tels gestionnaires. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Sentiment d'efficacité personnelle, Auto-efficacité, Gestion, Gestionnaire, Formation, Compétences, Expérience de gestion.

Identiferoai:union.ndltd.org:LACETR/oai:collectionscanada.gc.ca:QMUQ.702
Date January 2008
CreatorsSt-Laurent, Danny
Source SetsLibrary and Archives Canada ETDs Repository / Centre d'archives des thèses électroniques de Bibliothèque et Archives Canada
Detected LanguageFrench
TypeThèse acceptée, PeerReviewed
Formatapplication/pdf
Relationhttp://www.archipel.uqam.ca/702/

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