Plus qu’une science auxiliaire, l’épigraphie est une source majeure de l’Histoire romaine. Elle permet de dévoiler des pans de la société antique que ne dévoilent pas toujours des sources littéraires, plus particulièrement lorsqu’on étudie l’histoire des régions du monde romain. Tel est le cas des Alpes-Maritimes, très peu documenté sur le plan littéraire. Il convient alors d’analyser les inscriptions latines qui révèlent certaines mentalités des habitants locaux par rapport à l’écriture sur la pierre et à son support. Pour mieux connaître les rapports entre les anciens et les inscriptions, on établit une comparaison entre l’épigraphie locale (c’est-à-dire les Alpes-Maritimes) et l’épigraphie extérieure, régionale comme universelle. Quelle est la particularité de l’épigraphie locale par rapport à elles ? Quelles sont les formules qui y apparaissent ? Quels sont les supports d’inscriptions qui sont prisés par les habitants ? La géographie joue-t-elle un rôle dans la circulation des idées épigraphiques ? On établit une liste des inscriptions susceptibles d’éclairer les spécificités de l’épigraphie locale. Ces inscriptions concernent principalement les cités de la province des Alpes-Maritimes (Cimiez, Vence, Briançonnet, Castellane), ainsi que les régions qui n’en font pas partie (la côte de Nice jusqu’à Monaco, Saint-Dalmas-de-Valdeblore). S’ensuit une comparaison entre les Alpes-Maritimes et l’extérieur, plus particulièrement les régions les plus proches comme le pays antibois ou la région vintimilloise. La chronologie est prise en compte. La période du Ier au IIIe siècle ap. J.-C. a été choisie, entre autres pour le nombre faramineux des inscriptions de l’Empire Romain, puisque l’épigraphie locale des IVe-Ve siècles manque de documents susceptibles de permettre une comparaison. Une mutation importante des formules ou des matériaux à l’époque chrétienne n’est pas étrangère non plus au rejet de cette période. La thèse se divise en trois parties : à part le catalogue des inscriptions analysées, les deux autres reposent sur une comparaison des matériaux (stèle, urne cinéraire, sarcophage, etc.) et des formules religieuses, funéraires et honorifiques. Les deux derniers chapitres permettent de discerner des différences fondamentales non seulement à l’échelle de l’Empire, mais également au niveau régional (Provence orientale ou Ligurie) et au niveau local (différences intéressantes entre Cimiez et Vence). / More than an auxiliary science, epigraphy is a major source of Roman history. It can reveal pieces of ancient society that does not always reveal the literary sources, especially when studying the history of the regions of the Roman world. Such is the case of the Alpes-Maritimes, poorly documented on the literary map. It is then necessary to analyze the Latin inscriptions that reveal certain attitudes of local people in relation to the writing on the stone and its support. To better understand the relationship between the old and inscriptions, a comparison is made between local epigraphy (that is to say, the Alpes-Maritimes) and external epigraphy, regional as universal. What is special about the local epigraphy in relation to them ? What are the formulas that appear? What are the enrollment materials that are popular with people? Geography does play a role in the movement of epigraphic ideas?It establishes a list of inscriptions that can inform the specifics of local epigraphy. These inscriptions relate mainly to the cities of the province of Alpes-Maritimes (Cimiez, Vence, Briançonnet Castellane) and regions that do not belong (the coast from Nice to Monaco, Saint-Dalmas-de-Valdeblore). Follows a comparison of the Alpes-Maritimes and the outside, especially the closest regions like Antibes country or region vintimilloise. The chronology is taken into account. The period of the first to third centuries AD was chosen among others for the huge number of entries of the Roman Empire, since the local epigraphy fourth-fifth centuries of lack of documents that allow comparison. A significant change formulas or materials in the Christian era is no stranger to the rejection of this period. The thesis is divided into three parts : besides the catalog inscriptions analyzed, the other two are based on a comparison of materials (stone, urn, sarcophagus, etc.) and religious, funerary and honorific forms. The last two chapters can be discerned fundamental differences not only across the Empire, but also at the regional (eastern Provence and Liguria) and local (interesting differences between Cimiez and Vence).
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2014LYO20134 |
Date | 15 December 2014 |
Creators | Katarzynski, Nicolas |
Contributors | Lyon 2, Arnaud, Pascal |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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