En 1989, la proclamation de l'indépendance de la République de Moldavie allait de pair avec les nouvelles lois linguistiques adoptées par le Parlement. L'institualisation de la dénomination de la langue officielle, « langue moldave » (Constitution 1994), rencontra une ferme opposition de la part des intellectuels qui approuvaient la nature linguistique identique du moldave et du roumain. Le glottonyme moldave renvoyait à la période soviétique de la promotion d'une « langue moldave » distincte du roumain, procédé aujourd'hui qualifié d'expérimentation linguistique ayant échouée. À présent, l’aménagement linguistique de la langue d’État exige de la part de la société moldave la recherche des réponses adaptées, en surmontant les contradictions de certaines représentations héritées du passé. La régulation des rapports entre les nouveaux États indépendants issus de l’ex-Union Soviétique connaît, elle aussi, une évolution. Cette évolution conduit à l’installation d’une nouvelle dynamique dans le rapport de différents groupes linguistiques à la langue d’État où ils résident. Nous allons observer comment se produit concrètement la reconnaissance d’une langue en tant que langue d’État (officielle). Quel est le cheminement dans l’aménagement linguistique de la République de Moldavie depuis son indépendance ? Qu’est-ce qui se passe dans l’espace symbolique et imaginaire d’un processus de reconnaissance d’une langue en tant que langue d’État ? Nous observerons la place de la langue d’État de la République de Moldavie dans la société à travers son status et les éléments constitutifs : la règlementation linguistique et les institutions de l’aménagement linguistique, les politiques linguistiques et éducatives, les forces sociolinguistiques en présence (et notamment les représentations qui sont assignées aux langues, etc.). Nous observerons son aménagement normatif, lexical, terminologique, graphique, etc., le rapport au roumain standard. / In 1989 the proclamation of independence of the Republic of Moldova came along new linguistic laws adopted by the Parliament. The institutionalization of the denomination of the official language, Moldavian language (Constitution of 1994), encountered a strong opposition from the intellectuals, who had approved the identical linguistic nature of the Romanian and Moldavian languages. The Moldavian glottonym refers to the Soviet period of the promotion of the Moldavian language distinct from the Romanian language; a conduct today qualified of political manipulation and failed linguistic experiment. From now on the linguistic planning of the State language requires the Moldavian society to look for adapted solutions, by overcoming some contradictions inherited from the past. Regulation of the relationships between the new independent States originated from the ex-Soviet Union is evolving as well. This evolution leads to the installation of a new relationship dynamic between the different ethnic groups and the language of the State they reside in. We will observe how a language is tangibly recognized as a State language (official). Which pathway followed linguistic planning in Republic of Moldova since its independence? What happens in the symbolic and imaginary space of a State language recognition process? We will observe the position of the State language in the Republic of Moldova in the society through its status and constitutive elements: linguistic reglementation and institutions of linguistic planning, linguistic and educational policies, present sociolinguistic forces (and notably the representations that are assigned to languages, etc.). We will observe its normative, lexical, terminological, graphical, etc. relationship to the standard Romanian.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2015BOR30047 |
Date | 03 July 2015 |
Creators | Scurtu, Natalia |
Contributors | Bordeaux 3, Viaut, Alain |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
Page generated in 0.0027 seconds