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Les maniféstations du mythe orphique dans l'oeuvre romanesque de Gabrielle Poulin

Originaire de Saint-Prosper-de-Beauce au Québec, Gabrielle Poulin vit et écrit à Ottawa depuis 1971. Poète et essayiste, elle a aussi publié six romans, soit Cogne la caboche (1979), Un cri trop grand (1980), Les Mensonges d'Isabelle (1983), La Couronne d'oubli, (1990), Le Livre de déraison (1994) et Qu'est-ce qui passe ici si tard? (1998). L'ensemble de ces romans présente une remarquable quête d'identité des protagonistes qui sont des femmes de tout âge et de toute condition sociale. Cette quête s'effectue dans et par l'écriture, au moyen d'une descente symbolique aux enfers, suivie d'une remontée libératrice. Pour représenter le parcours de ces personnages, Gabrielle Poulin, reprend et réactualise le mythe d'Orphée afin de réécrire cette légende du point de vue féminin.
L'art est au coeur du mythe d'Orphée. Au cours de la descente aux enfers de ce héros, la musique de sa lyre et le charme de sa voix lui permettent de voyager sans préjudice dans le monde souterrain. À l'image d'Orphée, c'est par la magie de l'écriture que les protagonistes féminins de Gabrielle Poulin peuvent cheminer dans la mort. Comme pour Orphée, leur ascendance sur les "monstres" provient de l'Art et, comme pour lui, c'est dans le pouvoir créateur que ces femmes cherchent le salut.
C'est en nous appuyant sur la méthode de la mythocritique telle qu'élaborée par Gilbert Durand, que nous avons repéré et étudié le mythe d'Orphée et ses maniféstations dans les romans de Gabrielle Poulin.
L'oeuvre romanesque de cette écrivaine foisonne d'images. Pour les étudier à fond nous avons adopté la classification d'images mise au point par Gilbert Durand dans Les Structures anthropologiques de l'imaginaire. De plus, les écrits de Mircea Eliade et de Gaston Bachelard nous ont offert un appui précieux.
Gabrielle Poulin vit et écrit dans une société et a une époque ou la femme cherche a prendre la parole pour elle-meme. En transformant et en récrivant le mythe d'Orphée, elle accorde à ses personnages le droit de s'affirmer comme sujets autonomes. Ainsi que le démontre notre thèse, il est possible de répondre par l'affirmative à la question que se pose Rachel dans Cogne la caboche: "Peut se ressusciter sof memos?"

Identiferoai:union.ndltd.org:uottawa.ca/oai:ruor.uottawa.ca:10393/28991
Date January 2003
CreatorsLacourcière, Sheila
ContributorsCouillard, Marie M.,
PublisherUniversity of Ottawa (Canada)
Source SetsUniversité d’Ottawa
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeThesis
Format443 p.

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