La relation esthétique aux œuvres lues est traduite ici par une approche biopoétique de la diversité culturelle, qui nous autorise à la transcrire en termes d’écologie entendue comme ce qui a trait aux relations, aux interactions mais aussi aux ruptures et aux brisures du lien. Il s’agit d’abord de revenir sur la notion de patrimoine en proposant différents usages de la littérature par un sujet lecteur prenant ses distances vis-à-vis des mondanités institutionnelles. La ritualisation de la relation au texte d’autrui bannit les pétrifications monumentales redevables à une logique cartographique destinée à compartimenter les productions littéraires. À partir de là, on remarque que la resymbolisation de la trajectivité du lecteur au sein des balisages institutionnels infléchit les voies prescriptives d’une lecture clivée et permet d’envisager la lecture comme un geste scriptural à l’origine de nouvelles genèses littéraires. La bibliothèque intérieure situe les diversités interprétatives sous le signe d’un humanisme écologique qui décline à présent l’œuvre lue en texte-paysage, texte-habitat et texte-écosystème dans lequel se diffractent des individualités redonnant vie aux livres endormis. La notion de plasticité vivante enfin nous permet de poursuivre une approche écologisée de la littérature francophone en tant que médiateur culturel, ouvrant à de nouvelles perspectives de mise en récit du monde. La reconfiguration des œuvres littéraires se réalise sous le signe d'une écoplastie digne de transfigurer les interférences culturelles à l'oeuvre dans l'activité littéraire: la mobilité et l'organicité membranique de ces transactions redéfinissent l'hospitalité envers autrui. / This dissertation considers the aesthetic relation between the reader and literary texts from a biopoetic viewpoint, thus translating cultural diversity into ecological terms that are linked to the dynamics of relations and interactions, of ruptures and fractures. Therefore it is first necessary to reconsider the notion of patrimony by taking into account the different ways in which the reading subject takes his distance toward social institutions. Ritualizing the relation to the texts of others excludes the monumentalizing petrification due to a cartographical logic aiming to compartmentalize literary production. We notice furthermore that the resymbolization of the reader’s trajectory within institutional boundaries bends the disassembling reading that is dictated and considers reading rather as a scriptural gesture initiating a new literary genesis. The interior library associates the multiplication of interpretations to an ecologic humanism that transforms the read literary work into a text-landscape, a text-habitat, a text-ecosystem, in which individualities are diffracted, thus giving live to dormant texts. The notion of living plasticity leads us finally to an ecologized approach of francophone literature as a cultural mediator implying new perspectives for narrating the world. Reconfigurating literary texts is realized through ecoplasticy and its capabilities to transfigure cultural interferences present in literary activity: the mobility and membranic organicity of these transactions redefine the hospitality shown toward others.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2014TOU20009 |
Date | 19 March 2014 |
Creators | Dinh Van, Aurélie |
Contributors | Toulouse 2, Langlade, Gérard, Mazauric, Catherine |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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