Cette étude porte sur la littérature italienne et sur le rapport qu’elle entretient aujourd’hui avec les nouveaux médias, surtout l’Internet. Notre analyse se concentre sur le collectif Wu Ming qui, en recourant à l’écriture collective, à l’anonymat, au copyleft et à l’utilisation des nouvelles technologies comme moyens de diffusion et de création de ses œuvres, représente un projet novateur dans le panorama littéraire contemporain. En effet, les changements introduits par Wu Ming ne touchent pas seulement le rôle et le statut de l’auteur mais ont également un impact sur la nature de l’œuvre et du texte.Grâce à Wu Ming, les histoires sont libérées du lien de la propriété privée et les récits échappent en partie à la logique commerciale pour entrer dans une réalité où le travail culturel peut être librement diffusé. À travers ce processus de diffusion et de socialisation du savoir, les membres du collectif revendiquent une approche de l’écriture qui vise l’instauration d’une République démocratique des lecteurs où les histoires, influencées par plusieurs sensibilités, se développent, se construisent, se reconstruisent et changent de cap. L’emploi des nouvelles technologies joue un rôle central dans cette démocratisation. L’Internet devient un lieu de rencontre, de conflit et de partage où le texte littéraire se déploie en soulevant des questionnements d’ordre sémiotique et ontologique. Est-il vraiment possible de parler d’une démocratisation de l’acte narratif, de la fin de l’auteur et de la désacralisation de l’œuvre ? Dans ce travail, notre but est de comprendre si la démarche de Wu Ming répond à une simple posture intellectualisante, voire à une stratégie marketing, ou si elle met véritablement en place un nouveau paradigme expressif en créant un réel espace de participation démocratique. / Abstract:The present study focuses on Italian literature and its relationship with today’s new media, especially with the Internet. Our analysis concerns the collective Wu Ming which, through the use of collective writing, anonymity, copyleft and new technologies as means of dissemination and creation of his works, represents an innovative project in the contemporary literary panorama. Indeed, the changes introduced by Wu Ming do not only affect the role and status of the author but also have an impact on the nature of the text.Thanks to Wu Ming, stories are freed from the bonds of private property and partly escape the commercial logic to enter a reality where cultural work can be freely disseminated. Through this process of diffusion and socialization of knowledge, members of the collective claim an approach to writing that aims at the establishment of a democratic Republic of the reader, where the stories are influenced by several sensibilities and thus they are constructed, develop, rebuild and change course. The use of new technologies plays a central role in such a democratisation. The Internet becomes a place of encounter, conflict and sharing, where the literary text unfolds by raising semiotic and ontological questions. Is it really possible to speak of a democratization of the narrative act, the end of the author and the desecration of the text? Throughout our work, the goal is to understand if Wu Ming's approach responds to a simple intellectualizing stance -or even a marketing strategy- or if it actually sets up a new expressive paradigm, by creating a real space for democratic participation.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2018MON30066 |
Date | 04 December 2018 |
Creators | Cacopardi, Irène |
Contributors | Montpellier 3, Felici, Isabelle |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | English |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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