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Wu Ming : une république littéraire démocratique ? / Wu Ming : a literary democratic republic ?

Cacopardi, Irène 04 December 2018 (has links)
Cette étude porte sur la littérature italienne et sur le rapport qu’elle entretient aujourd’hui avec les nouveaux médias, surtout l’Internet. Notre analyse se concentre sur le collectif Wu Ming qui, en recourant à l’écriture collective, à l’anonymat, au copyleft et à l’utilisation des nouvelles technologies comme moyens de diffusion et de création de ses œuvres, représente un projet novateur dans le panorama littéraire contemporain. En effet, les changements introduits par Wu Ming ne touchent pas seulement le rôle et le statut de l’auteur mais ont également un impact sur la nature de l’œuvre et du texte.Grâce à Wu Ming, les histoires sont libérées du lien de la propriété privée et les récits échappent en partie à la logique commerciale pour entrer dans une réalité où le travail culturel peut être librement diffusé. À travers ce processus de diffusion et de socialisation du savoir, les membres du collectif revendiquent une approche de l’écriture qui vise l’instauration d’une République démocratique des lecteurs où les histoires, influencées par plusieurs sensibilités, se développent, se construisent, se reconstruisent et changent de cap. L’emploi des nouvelles technologies joue un rôle central dans cette démocratisation. L’Internet devient un lieu de rencontre, de conflit et de partage où le texte littéraire se déploie en soulevant des questionnements d’ordre sémiotique et ontologique. Est-il vraiment possible de parler d’une démocratisation de l’acte narratif, de la fin de l’auteur et de la désacralisation de l’œuvre ? Dans ce travail, notre but est de comprendre si la démarche de Wu Ming répond à une simple posture intellectualisante, voire à une stratégie marketing, ou si elle met véritablement en place un nouveau paradigme expressif en créant un réel espace de participation démocratique. / Abstract:The present study focuses on Italian literature and its relationship with today’s new media, especially with the Internet. Our analysis concerns the collective Wu Ming which, through the use of collective writing, anonymity, copyleft and new technologies as means of dissemination and creation of his works, represents an innovative project in the contemporary literary panorama. Indeed, the changes introduced by Wu Ming do not only affect the role and status of the author but also have an impact on the nature of the text.Thanks to Wu Ming, stories are freed from the bonds of private property and partly escape the commercial logic to enter a reality where cultural work can be freely disseminated. Through this process of diffusion and socialization of knowledge, members of the collective claim an approach to writing that aims at the establishment of a democratic Republic of the reader, where the stories are influenced by several sensibilities and thus they are constructed, develop, rebuild and change course. The use of new technologies plays a central role in such a democratisation. The Internet becomes a place of encounter, conflict and sharing, where the literary text unfolds by raising semiotic and ontological questions. Is it really possible to speak of a democratization of the narrative act, the end of the author and the desecration of the text? Throughout our work, the goal is to understand if Wu Ming's approach responds to a simple intellectualizing stance -or even a marketing strategy- or if it actually sets up a new expressive paradigm, by creating a real space for democratic participation.
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La fabrique oulipienne du récit. Expérimentations et pratiques narratives depuis 1980 / The oulipian factory of the narrative. Experiments and practices since 1980

Tahar, Virginie 25 March 2016 (has links)
Avec La Vie mode d’emploi et Si par une nuit d’hiver un voyageur, Georges Perec et Italo Calvino ont montré à la fin des années 1970 que les expérimentations oulipiennes pouvaient devenir un moteur narratif puissant. Depuis, les oulipiens – en particulier Jacques Roubaud, Marcel Bénabou, Paul Fournel, Harry Mathews, Jacques Jouet, Hervé Le Tellier, Anne Garréta et Michèle Audin – n’ont cessé d’inventer de nouvelles façons de fabriquer des récits.La thèse a pour objectif de mettre en lumière les spécificités des méthodes oulipiennes dans la narration en prose, qui ont un fonctionnement et des effets distincts des méthodes appliquées à la poésie.Après une contextualisation historique et théorique, cette étude propose une cartographie des pratiques narratives du groupe, dans laquelle apparaissent différents champs d’exploration qui ne se réduisent pas à l’écriture sous contrainte : les transferts de structures, les expérimentations narratives, le recyclage des genres, l’écriture collective.Les projets d’écriture à plusieurs mains, initiés à partir des années 1990, constituent l’un des phénomènes les plus remarquables de l’Oulipo contemporain. Ils vont de pair avec le développement d’une culture de groupe, qui imprègne aussi l’invention individuelle par l’insertion de « signes d’appartenance » dans la narration : un réseau intertextuel se met ainsi en place entre les œuvres des oulipiens, qui apparaissent parfois dans leurs propres récits en tant que personnages. / With Life a User’s Manual and If on a winter’s night a traveler, Georges Perec and Italo Calvino showed in the late 1970s that the Oulipian experiments could be a powerful narrative engine. Since then, the Oulipian writers – in particular Jacques Roubaud, Marcel Bénabou, Paul Fournel, Harry Mathews, Jacques Jouet, Hervé Le Tellier, Anne Garréta and Michèle Audin – have kept inventing new ways of constructing narratives.The aim of the PhD is to highlight the specificities of the Oulipian methods in narrative prose, which operate differently than those in poetry.After situating these techniques in a historical and theoretical context, this study proposes a mapping of the narrative practices that traces the group’s explorations, which go beyond writing under constraints: transfers of structures, narrative experimentation, genre recycling and collective writing.This last method, originating in the 1990s, constitutes one of the most remarkable phenomena of contemporary Oulipo. It goes hand in hand with the development of group culture, which also permeates individual invention through the insertion of “signs of membership” in the narrative: an intertextual network is thus set up between the texts of the Oulipian writers, who sometimes appear in their own stories as characters.
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Les projets Luther Blissett et Wu Ming : les prémices d'une nouvelle ère de la littérature ? Ou comment, à l'heure d’Internet et de la mondialisation, un collectif d'auteurs italiens remet en cause le façonnement de l'œuvre littéraire, les modalités de sa diffusion, et le statut de l'auteur / The Luther Blissett Project and Wu Ming Foundation : working towards a new era in literature?In this Internet-based globalised day and age, a group of Italian writers have challenged the way a literary work is shaped and distributed, and put the status of authorship into question

Paint, Estelle 14 December 2012 (has links)
En 1999, un roman intitulé L’œil de Carafa et signé Luther Blissett connaît un vif succès. L'ouvrage présente la particularité de comporter une mention dite de “copyleft”, autorisant sa reproduction libre et gratuite. Derrière le pseudonyme se dissimule un collectif ouvert et international, porté par de nombreux artistes et activistes médiatiques, qui s'illustre également par diverses actions et happenings. Un an plus tard, les auteurs du roman créent un nouveau projet littéraire, sous le pseudonyme Wu Ming (“anonyme” en chinois). Le collectif prône la libre diffusion de l'écrit et à travers ses publications de théorie littéraire, il suscite la polémique dans le monde des lettres italiennes. En rupture avec la figure de l'écrivain qui s'est imposée depuis une trentaine d'années, Wu Ming prend appui sur le développement des nouvelles technologies, et plus particulièrement sur l'essor d’Internet, pour imposer une nouvelle conception de la création littéraire et de la diffusion des œuvres.L'analyse ici proposée interroge le caractère novateur du positionnement éthique et littéraire de Luther Blissett et de Wu Ming, en examinant leurs productions à l'aune de trois modèles de référence : l'avant-gardisme, le postmodernisme et la littérature engagée. En confrontant les engagements des deux collectifs à leur fonctionnement concret et, in fine, à leurs œuvres, elle vise à déterminer si les projets Luther Blissett et Wu Ming sont annonciateurs d'un changement de paradigme en littérature, rendu possible notamment par les nouveaux moyens de communication, ou si au contraire ces auteurs, en dépit de leurs singularités, s'inscrivent dans des schémas littéraires déjà existants. / In 1999, the novel Q, authored by Luther Blisset, enjoyed considerable success. One of its special characteristics is that it bears a copyleft notice allowing free reproduction of the work. Indeed, an open, international group artists and media activists hides behind this peculiar nom de plume and has distinguished itself at various public actions and happenings. About a year later, the authors of the novel set out a new project under the pseudonym Wu Ming (a Chinese translation of “anonymous”) and advocated free circulation of written works. Their publications in literary theory have given rise to controversy in the Italian literary circles. Breaking with the figure of the author that has reigned supreme over the past three decades, Wu Ming is building on new technologies and more specifically on the Internet in order to enforce a new conception of both literary creation and the circulation of works.This dissertation investigates the novelty of the ethical and literary position of Luther Blissett and Wu Ming and looks into their productions in relation to avant-gardism, postmodernism and littérature engagée. In cross-examining the stakes and functioning of both projects with their actual creations, we aim to determine whether Luther Blissett and Wu Ming are heralding a change in literary paradigm or if, in spite of their singularities, these authors do not actually fit into existing patterns
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Chansons dites « populaires » imprimées à Paris entre 1848 et 1851,approche stylistique et métrique / « Popular » songs printed in Paris from 1848 to 1851 - a stylistic and metrical approach

Benini, Romain 05 December 2014 (has links)
L’objectif du travail est d’aborder la chanson du XIXe siècle à partir de la notion de populaire : au cours de la première moitié du siècle, les deux objets (chanson et populaire) semblent devenir interdépendants, et contribuent chacun à la représentation de l’autre. Le populaire résistant à une définition stable, on a opté pour une contextualisation de sa compréhension, et son association avec le genre chanson, devenue presque évidente de nos jours, a donc été questionnée à partir d’un corpus numérisé de plus de 600 textes réunis en fonction de considérations d’ordre historique, bibliographique, et discursif. Après avoir explicité l’importance du texte dans l’analyse de la chanson et les critères de sélection du corpus, on s’est attaché à questionner le populaire comme notion, dans la synchronie avec les chansons étudiées, pour mieux comprendre les enjeux de cette dénomination, avant d’observer la représentation construite, par la chanson elle-Même, de son interdépendance avec le peuple. L’approche stylistique qui est proposée ensuite amène, avec la question de la singularité, celle de l’auctorialité, de sa validité pour l’analyse des chansons imprimées entre 1848 et 1851, ainsi que de ses représentations et des enjeux qu’elles suppose dans la situation et l’historicité de ces productions. En lien avec ces questions, le traitement des textes par auteur permet d’observer également les divers types de circulations, de reprises, et d’éléments communs dans le corpus constitué, ce qui soulève le problème d’une écriture à l’intérieur de laquelle certains éléments sont disponibles pour tous les acteurs et marquent l’appartenance à un champ discursif conscient et revendiqué (en l’occurrence celui des chansonniers populaires). C’est pour approcher plus précisément cette question des formes qui apparaissent comme collectives ainsi que celle de la complexité sémiologique de l’écriture chansonnière que l’analyse métrique est décisive, parce qu’elle apporte un outil méthodologique propre à dégager des récurrences massives à l’intérieur d’un corpus, récurrences qui peuvent renseigner sur la pratique et la perception de l’écriture versifiée en synchronie, et en regard desquelles d’autres configurations minoritaires sont envisageables dans leur hétérogénéité. / The main goal of this research is to study 19th Century song through the prism of the popular. During the first half of the 19th Century, both objects (song and the popular) seem to become interdependent, with each contributing to the representation of the other. Since no fixed definition can be provided for the popular, a contextualized understanding of this notion is preferred. Its association with the genre of song, which has become almost obvious nowadays, was analysed based on a digitalized corpus of more than 600 texts selected according to historical, bibliographical and discursive criteria. After positing the importance of the text in the study of song and justifying the selection criteria for the corpus, we discuss the notion of the popular at the time period under scrutiny, we assess this denomination in relation with the corpus and we observe how songs construct a representation of their interdependence with the people. Our stylistic approach accounts for the texts’ singularities but it also assesses how valid the notion of auctoriality is for songs printed between 1848 and 1851 and discusses the situated and dynamic representation of authorship. Analyzing texts according to their authors casts light on the issues of circulations, common elements and recurrences in the corpus. In a writing context where some elements are available for all the actors, common elements can be used to mark how a textual production belongs in a specific discursive domain (that of popular song writers in our case). Metrical analysis is a decisive methodology to analyse what appears as the collective character of these forms and the semiological complexity of song writing. It allows us to identify massive recurrences in the corpus, to clarify the practice and perception of verse writing in synchrony and to account for the heterogeneity of less frequent configurations as well.

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