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Three essays in labor economics and the economics of networks

Cette thèse porte sur l'infuence des interactions sociales et des structures de réseaux sur divers enjeux économiques. De manière spécifique, la thèse fournit de nouveaux résultats expliquant l'impact des interactions sociales sur l'effort, la performance, la productivité au travail d'individus, ainsi que leurs croyances sur des sujets variés. En particulier, le chapitre 1 expose de nouveaux résultats empiriques au sujet des variables expliquant l'effort, la qualité des soins offerts et la performance des professionnels de santé maternelle et néo-natale d'un pays en développement (le Bénin). Ces résultats sont obtenus dans un contexte où ils reçoivent des salaires fixes indépendants de leur performance. De plus, le chapitre 2 complète les conclusions du premier chapitre en précisant certains résultats clés concernant la productivité de ces professionnels de santé. Pour ce faire, une mesure de leurs pouvoirs de négociation individuels en milieu de travail est proposée. Quant au chapitre 3, il se positionne davantage dans la littérature sur la théorie de la formation d'opinions en réseaux. Il développe des résultats nouveaux sur la convergence des croyances et l'atteinte d'un consensus au sein d'un réseau d'individus. Plus spécifiquement, il évalue l'infuence de certains biais cognitifs sur le processus de mise à jour des croyances. Les résultats de la thèse se résument comme suit. Le chapitre premier utilise une approche en jeux non-coopératifs pour mettre en lumière l'existence d'un mécanisme de substituabilité stratégique des professionnels de santé maternelle et néo-natale en milieu de travail au Bénin. D'une part, les résultats du chapitre suggèrent que, dans le but de produire un certain niveau de qualité de soins aux patients de leur formation sanitaire, certains professionnels de santé (altruistes) augmentent leur effort afin de compenser la qualité de soins insuffisante produite par leurs collègues. D'autre part, grâce à certaines informations fournies dans les données utilisées, une méthode probabiliste simple est décrite dans ce chapitre, pour tenir compte des variabilités éventuelles dans le poids des interactions entre collègues. Le chapitre 2, quant à lui, s'intéresse également professionnels de santé maternelle et néonatale. Toutefois, il propose une autre théorie permettant de mieux comprendre certains mé- canismes qui sous-tendent la substituabilité stratégique obtenue à l'équilibre dans le chapitre 1. Plus précisément, ce chapitre présente une approche par équilibre de négociation à la Nash, an d'expliquer comment certaines caractéristiques individuelles déterminent le pouvoir de négociation de ces travailleurs et, par la même occasion, leur part de travail. Les résultats obtenus montrent que certaines caractéristiques sociales telles que l'éducation, l'expérience et le nombre d'enfants des travailleurs déterminent leur pouvoir de négociation au travail et ainsi donc, leur productivité. Enn, le chapitre 3 explore l'impact de certains biais cognitifs sur les propriétés de convergence et de consensus en réseau connues jusque-là, en ce qui a trait au modèle naïf d'apprentissage de Degroot. Ainsi, en présence d'un biais de conrmation et d'un biais de supériorité relative des extrémistes, le chapitre démontre que même dans un réseau apériodique et fortement connecté, les croyances ne convergent pas nécessairement vers un consensus. En plus de cela, ce chapitre développe quelques caractéristiques des structures de réseau à priori et des vecteurs de croyances initiales qui affectent l'existence d'un consensus. Globalement, ce dernier chapitre de la thèse propose une interprétation nouvelle de quelques mécanismes clés à la base d'enjeux sociaux tels que le radicalisme politique, les comportements extrémistes en société, ou encore la non-convergence des croyances au sein de divers réseaux d'individus. / This thesis is about the influence of social interactions and network structure on various economic outcomes. Specifically, the thesis presents new findings explaining how social interactions shape individual outcomes like their effort, performance and productivity in the workplace, as well as their beliefs on miscellaneous social matters. Specifically, Chapter 1 gives new empirical results on some variables affecting the effort, quality of healthcare provided, and performance of maternal and child health (MCH) workers from a developing country (Benin). The results are obtained in a context of fixed salaries irrespective of workers' performance. In addition, Chapter 2 complements the results in Chapter 1, by explaining some of its main results on workers' productivity, in light of their bargaining power in the workplace. As for Chapter 3, it stands in the theory of opinion formation in a network. This chapter gives new results on the convergence of individual beliefs and reaching a consensus within a network when we consider a few cognitive biases in individual's behavior. More specifically, the results of this thesis are summarized as follows. Chapter 1 uses a non-cooperative game approach to bring to light the existence of strategic substitutability in the workplace of MCH workers in Benin. Particularly, the paper suggests that, to provide collectively a certain quality of healthcare in their health facility, some workers (altruists) increase their effort to compensate for the failure of their peers in offering a good quality of care. Moreover, using some relevant information in the data, the chapter also proposes a simple probability-based method to account for some variability in the strength of interactions among colleagues. Chapter 2 on the other hand, focuses on the same MCH workers, and proposes a new theory to understand better some mechanisms behind the equilibrium expressed by the strategic substitutability obtained in Chapter 1. More specifically, the chapter presents a simple Nash bargaining approach to establish how individual characteristics mold their bargaining power and consequently their workload share. The results show that workers social characteristics like their education, experience and number of children determine their bargaining power in the workplace, and thus their productivity. Finally, Chapter 3 explores how some cognitive biases affect convergence and consensus properties known up to now in an average-based model of opinion formation. In particular, when accounting for a confirmation bias and an extremist relative superiority bias, the chapter reveals that, in an a priori strongly connected and aperiodic network, beliefs do not necessarily converge to a consensus. Furthermore, some typical features of a priori networks and vectors of initial beliefs which influence the existence of a consensus are given. Overall, the chapter proposes a new understanding of some mechanisms behind social issues like political radicalism, extreme behaviors and the non-convergence of opinions within a network.

Identiferoai:union.ndltd.org:LAVAL/oai:corpus.ulaval.ca:20.500.11794/36254
Date28 August 2019
CreatorsFaton, Elfried
ContributorsFortin, Bernard, Boucher, Vincent
Source SetsUniversité Laval
LanguageEnglish
Detected LanguageFrench
Typethèse de doctorat, COAR1_1::Texte::Thèse::Thèse de doctorat
Format1 ressource en ligne (xv, 132 pages), application/pdf
CoverageBénin, Pays en voie de développement
Rightshttp://purl.org/coar/access_right/c_abf2

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