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La relation patient-médecin dans le contexte des effets secondaires : une théorisation ancrée auprès des personnes vivant avec le VIH

La thérapie antirétrovirale a révolutionné le traitement des personnes vivant avec le VIH (PVVIH) leur permettant de jouir d’une espérance de vie normale. Cependant, celle-ci engendre une panoplie d’effets secondaires physiques, psychologiques et sociaux chez les PVVIH qui sont non négligeables, puisqu’ils affectent considérablement la qualité de vie de ces dernières. De nombreux chercheurs ont démontré qu’il existe un lien entre la relation patient-médecin et l’adhérence aux antirétroviraux. Conscient de l’importance de cette relation, cette étude qualitative explore la relation patient-médecin et plus précisément, son rôle dans l’expérience des effets secondaires chez les PVVIH, rôle qui à ce jour, n’a pas été étudié en profondeur. Un devis de recherche qualitatif, de type descriptif, convenait aux objectifs de cette étude, puisqu’il permet d’explorer de manière détaillée le vécue des PVVIH et de décrire leur expérience avec le médecin. Au plan méthodologique, la théorisation ancrée était tout à fait appropriée pour répondre à la problématique de recherche. La collecte des données s’est déroulée durant la période estivale de 2014, par le biais d’entrevues, auprès de 50 PVVIH aux prises avec des effets secondaires. En résumé, les résultats de cette étude montrent que la relation patient-médecin s’inscrit dans un modèle de soins prédominant en VIH/SIDA dans lequel l’accès est limité, le médecin détient le monopole dans la prescription et la prise en charge des PVVIH et où la charge virale est trop souvent le seul indicateur de la santé de ces dernières. L’analyse des données a permis de mettre en lumière les différents processus utilisés par les médecins pour s’assurer de maintenir leur autorité (pouvoir) sur les PVVIH, ainsi que les mécanismes de résistance de ces dernières. On constate que les PVVIH mettent en place des stratégies pour prendre en charge leur santé. Malheureusement, une relation patient-médecin problématique engendre son lot d’impacts négatifs chez les PVVIH (isolement, abandon et souffrance) qui entravent à la prise en charge des effets secondaires.

Identiferoai:union.ndltd.org:uottawa.ca/oai:ruor.uottawa.ca:10393/36189
Date January 2017
CreatorsDufour, Caroline
ContributorsGagnon, Marilou
PublisherUniversité d'Ottawa / University of Ottawa
Source SetsUniversité d’Ottawa
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeThesis

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