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Temps et métamorphoses dans l’œuvre dramatique d'Arthur Schnitzler, Paul Claudel et Marguerite Duras / Time and metamorphoses in the dramatic works of Arthur Schnitzler, Paul Claudel and Marguerite Duras

Le temps est à la fois une donnée objective, extérieure à l’homme, et une émanation de sa perception subjective. Dans son rapport au temps, l’homme est donc sans cesse pris dans une dialectique entre temps réel, qu’il subit, et temps imaginaire, qu’il crée. Le théâtre, œuvre d’imagination vouée à s’inscrire dans le temps réel de la représentation, est un terrain privilégié de l’observation de cette dialectique. Celle-ci se trouve d’autant plus aiguisée dans le cas d’une œuvre dramatique qui met au premier plan la psyché des personnages, et notamment leur perception subjective du temps. Or, cette question semble au cœur de l’oeuvre dramatique d’Arthur Schnitzler, Paul Claudel et Marguerite Duras. Leurs personnages manifestent de manière significative un désir d’échapper à l’irréversibilité de l’écoulement du temps, et la dramaturgie laisse voir une volonté de jouer avec lui, de se libérer de sa linéarité. L’idée que nous chercherons à défendre dans cette thèse est que le traitement du temps, dans les pièces de ces trois auteurs, est sous-tendu par le désir d’échapper à son écoulement. Sept parties composeront ce parcours. Nous partirons de la représentation linéaire pour étudier ensuite comment le temps, passé par le filtre de l’expérience subjective, se métamorphose en des formes nouvelles : « accordéon » du temps, temps répété, temps éternisé, temps recommencé, avant de nous demander si, pour ces auteurs, l’affranchissement ultime vis-à-vis de l’écoulement irréversible du temps ne se situerait pas dans la représentation théâtrale elle-même. / Time is both an objective idea, external to man and an emanation of its subjective perception. In his relation to time, man is consequently endlessly involved in a dialectic between the real time, that he is submitted to, and the imaginary time, that he creates. Drama - a work of imagination dedicated to be inscribed in the actual time of representation - is the privileged ground for the observation of this dialectic. The latter will be even more intense in the case of a dramatic work setting in the foreground the psyche of the characters and more particularly their subjective perception of time. Now, this question seems to lie at the heart of the dramatic works of Arthur Schnitzler, Paul Claudel and Marguerite Duras. The characters of their books show in a significant way a desire to escape the irreversible manner time is passing, and dramatic art lets us feel a will to play with it and to free itself from its linearity. The idea that I will try to demonstrated in this thesis is that the treatment of time, in the plays of these three writers, is underlain by the desire to escape the passage of time. Seven parts will compose this study. I will first focus on the linear representation of time, before studying how it takes a new shape once filtred by subjective experience : elastic time, repeated time, eternal time, and time started a new. I will eventually wonder if, for these authors, the ultimate emancipation towards the irreversible passage of time could lie in the dramatic representation itself.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2011PA030077
Date02 July 2011
CreatorsCrétien, Aude
ContributorsParis 3, Danan, Joseph
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageEnglish
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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